Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

Le monde agricole maintient la pression

Les dégâts de sangliers font partie des préoccupations du monde agricole.

Le monde agricole était invité à se réunir ce jeudi 30 novembre devant la préfecture de Chaumont à l’appel de la FDSEA, des JA et des producteurs laitiers. Baisse de production, de revenus et «tracasseries» administratives sont sources d’inquiétudes.

La préfète, Régine Pam, a pu avoir un premier aperçu de la situation agricole départementale lors de sa participation à la dernière session de la Chambre d’agriculture, mardi 21 novembre. Les représentants des organisations syndicales avaient brossé un portrait inquiétant de la ferme Haute-Marne. «La baisse de production annoncée ne nous plaît pas. Les 4 % de jachère qu’on nous impose, c’est l’étincelle qui a mis le feu. On va se retrouver avec beaucoup de terres arables qu’on ne pourra pas cultiver. Et pourtant, on va produire moins mais la consommation sera identique», commente Sébastien Riottot, président de la FDSEA de Haute-Marne.

Le monde agricole était présent devant la préfecture.
Environ 120 agriculteurs étaient présents ce jeudi 30 novembre devant la préfecture à Chaumont.

Environ 120 agriculteurs ont donc répondu présent hier, jeudi 30 novembre, pour une manifestation devant la préfecture à Chaumont. Une petite dizaine de tracteurs plantés devant les grilles de la préfecture et des revendications sur des pancartes. Dont une qui ne passait pas inaperçue. Sur la fourche d’un tracteur, deux têtes de sangliers encadrent une pancarte : “La mort est dans le pré”.

Le monde agricole confronté aux dégâts de gibier

C’est une des revendications locales que les représentants syndicaux de la FDSEA, des JA et de la FDPL (Fédération départementale des producteurs laitiers) devaient défendre devant la préfète Régine Pam qui les a reçus à la mi-journée. Les dégâts de sangliers sont trop importants pour le monde agricole qui l’avait déjà fait savoir leur de la session de la Chambre d’agriculture. «On souhaite qu’il y ait plus de battues administratives», lance un agriculteur.

«On a besoin de visibilité à long terme et on la perd»

Le fond des revendications est surtout basé sur l’économie de leur exploitation. «Je suis céréalier à Dardenay (Sud Haute-Marne) et les prix ont baissé et les charges ont augmenté. Le prix du blé ne correspond pas à celui de l’an passé. La baguette de pain a augmenté mais pas les céréales. Et les rendements ont diminué cette année. On crée des différences entre pays. Les règles ne sont pas les mêmes pour tous. On veut nous imposer des restrictions sur l’usage des produits phytosanitaires. D’accord, mais que l’on nous propose autre chose pour les remplacer», commente Lionel.

Le monde agricole s’est vu imposer 4 % de jachère des terres arables à partir de 2024. «Je comprends en 1992 que l’on a mis en place des jachères, c’était un problème économique. Mais aujourd’hui, c’est juste des considérations environnementales. Et cela se fait au détriment de notre outil de travail», a lancé Thierry Lahaye, secrétaire général de la FDSEA. «Ce qui va se produire, c’est que l’on va favoriser les importations des Etats-Unis. On était le 3e producteur de céréales, on est passé au 7e rang maintenant», tonne Thierry Lahaye.

«On est confronté à des tracasseries administratives qui sont autant de freins à notre développement, à l’installation. On a besoin de visibilité à long terme et on la perd», a commenté Sébastien Riottot. Parmi ces “tracasseries” figure celle où les exploitations n’ont pas pu épandre lisier et fumier parce que la météo n’était pas favorable. Et maintenant qu’ils pourraient le faire, la date de fin d’épandage est passée (16 novembre). «On est sans arrêt en train de s’adapter au changement climatique, à la météo. Mais l’administration n’évolue pas, ne s’adapte pas», tance Steve Lahaye, président des JA.

Ph. L.

Sur le même sujet...

Les inattendues
Bologne, Vouécourt
Deux inattendues fort bienvenues pour reprendre le café de Vouécourt
Commerce , Monde rural

Depuis début avril, le bistrot de Vouécourt connaît une nouvelle jeunesse. Delphine et Cindy, deux « inattendues » ont repris les rênes de cet établissement pour l’heure ouvert sept jours sur sept(...)

Nogent
Initiativ’Retraite Aropa 52 rassemble les retraités des organismes agricoles
Agriculture , Associations , Monde rural

Jeudi 9 avril, Initiativ’Retraite Aropa 52 (association de retraités des organismes professionnels agricoles de la Haute-Marne) a tenu son assemblée générale, au centre sportif et culturel Robert-Henry de Nogent. Régis(...)

Neufchâteau
Une transhumance très suivie
Monde rural

La transhumance, organisée dimanche 14 avril au sein de la commune de Midrevaux par l’association M’Ton Village, présidée par Christine Damerval en collaboration avec le Gaec de La Vau, a(...)