“Le mètre et l’élève” par Guillaume Kozakiewiez
Documentaire. Originaire de Chaumont, Guillaume Kozakiewiez signe un nouveau documentaire intitulé “Le mètre et l’élève”. Il a filmé la vie dans une petite école de village, au printemps 2020, après les huit semaines du premier confinement.
Dès qu’il en a la possibilité, Guillaume Kozakiewiez, Chaumontais d’origine, revient sur ses terres natales pour présenter son travail. Est-ce que ce sera une nouvelle fois le cas avec “Le mètre et l’élève” qu’il vient de réaliser ? Trop tôt pour dire quelle sera la vie de ce nouveau documentaire aujourd’hui visible en replay sur France 3 Bretagne.
Que nous raconte ce nouveau documentaire de Guillaume Kozakiewiez qu’il a co-écrit avec Anne Paschetta ? Nous sommes dans un petit village de Bretagne, à Pléchatel en Ille-et-Vilaine au printemps 2020. Après huit semaines de confinement, c’est le retour en classe pour les élèves, les enseignants et les autres personnels de l’école. Comment expliquer aux enfants que désormais il y a des règles sanitaires à respecter ? Comment s’y adapter sans créer d’angoisse supplémentaire pour les élèves ? Comment adapter la façon d’enseigner ? Guillaume Kozakiewiez a capté dans le regard, les mots et les attitudes des enfants et des adultes un caléidoscope d’émotions vraies sans faux-semblant. L’humain et la bienveillance sont au cœur du propos du réalisateur qui a promené sa discrète caméra à hauteur d’enfant durant un an.
La France en vrai
Les protocoles sanitaires obligatoires se sont succédé au sein de l’école et chacun a dû s’y plier avec plus ou moins de facilité et de compréhension. “Le mètre et l’élève” est donc visible sur France 3 Bretagne dans le programme “La France en vrai” décliné dans chaque région. Auteur de nombreux documentaires sous l’angle de portraits et d’histoires humaines, Guillaume Kozakiewiez signe aussi certaines fictions, dont son premier court métrage, “Je les aime tous” (avec Corinne Masiero), réalisé en 2016 a connu plusieurs sélections officielles dans des festivals.
C. C.
Les mots du réalisateur
Guillaume Kozakiewiez à propos de son documentaire : « En mai 2020, à l’âge de 41 ans, je reprends le chemin de l’école. Dans mon sac, une caméra, deux micros. Dans ma tête, deux questions…Comment pouvoir continuer à apprendre avec ces nouvelles règles ? Comment pouvoir continuer à enseigner avec ces mêmes règles ?J’ai décidé d’aller filmer dans une école où « tout va bien », afin de pouvoir me concentrer sur les fondamentaux qui font de l’école ce lieu nécessaire, éternel et parfois magique. Sans faire l’impasse sur l’incongruité de la situation, il s’agissait de remettre l’école et le travail des instituteurs.rices au centre d’un débat qui tire vers le haut. Ne pas juger, surtout pas ! Plutôt prendre le temps d’observer et écouter, pour redécouvrir ce que « apprendre » veut dire. J’ai également été impressionné par l’intensité d’une journée, émotionnellement et intellectuellement, tant pour les enfants que pour le corps enseignant. Ce fut une vraie leçon d’humilité. »