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ValTerra fait son mea culpa

ValTerra avait organisé une distribution gratuite de compost pour engager la discussion avec les riverains notamment.

Les habitants du faubourg de Saint-Gilles croyaient en avoir terminé avec les odeurs nauséabondes dégagées par le process de fabrication de compost de ValTerra. La société s’explique et décide de réduire de moitié la quantité de boues pour cet été.

Cela a commencé un peu en juin, puis cela s’est renforcé en juillet. De manière très régulière, les odeurs nauséabondes ont fait leur retour dans le faubourg de Saint-Gilles mais aussi celui du Moulin Rouge. Des odeurs dont l’origine ne faisait aucun doute. La décomposition des matières organiques dans le process de fabrication de compost était en cause du site Nutriplantes appartenant au groupe ValTerra.

Ce dernier avait pourtant affirmé qu’elle mettrait tout en œuvre pour que les habitants des quartiers riverains à l’entreprise n’aient plus à vivre portes et fenêtres closent en plein été pour conserver un air respirable. En 2021, les habitants n’en pouvant plus se sont regroupés en comité afin de faire pression sur l’entreprise. Depuis, des rencontres fréquentes entre la Ville, les habitants et ValTerra ont permis d’apporter des réponses et surtout de comprendre ce qui se passait.

ValTerra utilise un mélange de déchets verts et de boues.
Le compost est issu d’un mélange de déchets verts et de boues de station d’épuration qui est mis en fermentation avant utilisation.

ValTerra s’était même engagé à réduire la production de compost pendant l’été, période critique où la fermentation est la plus délicate. ValTerra produit du compost à partir d’un mélange de déchets de végétaux et de boues de station d’épuration de Dijon, notamment.

Malgré ces efforts qu’il faut reconnaître, les deux derniers mois ont fait ressurgir une situation intenable. Et ValTerra ne se dérobe pas. Une réunion en mairie, la semaine dernière, a permis d’apporter des explications. ValTerra s’est engagée à communiquer pour expliquer ce qui a conduit à cette situation.

Valterra s’engage à réduire les boues

«Comme tout process industriel, il lui arrive de subir des modifications, provoquées ou subies», écrit ValTerra. «Nutriplantes a décidé en début 2023 une augmentation de la taille des andains de compostage. Ce sont les tas de matières premières qui sont mélangées. Une modification provoquée afin d’améliorer la traçabilité et la gestion des lixiviats du site. La station météo du site indique une pluviométrie de 85 mm en mars 2023 contre 24 mm en mars 2022. Le cumul des deux modifications a induit des andains de compost avec un fonctionnement dégradé, générant des nuisances olfactives après trois à quatre mois de compostage, surtout constatées en juin et juillet. Ce qui n’était pas le cas en 2022 à pareille époque», commente ValTerra.

Les dirigeants de ValTerra ont pris acte de cette situation anormale. «Il a été acté de revenir au process de compostage avec petits andains comme en 2022. Et il a été décidé de réduire la quantité de boues reçues sur le site en juillet et en août par rapport aux autres mois de l’année», indique le communiqué. Ce qui est conforme aux engagements pris lors de la distribution gratuite de compost début juin (jhm quotidien du vendredi 2 juin).

«Nutriplantes souhaite ainsi un retour rapide à une situation de nuisances acceptable et dans le respect réglementaire», termine le communiqué.

Depuis un peu plus d’une semaine, les odeurs sont moins prégnantes comme nous avons pu le constater. Et il est souhaitable que cela dure surtout pour tous ces riverains qui sont bien plus qu’incommodés.

Ph. L.

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