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Le mariage blanc de Jacques Dutronc

Les noces fanées de Jacques Dutronc ont été au cœur d’un dossier présenté devant le tribunal correctionnel. Répondant de perception frauduleuse de prestations sociales, l’ancienne épouse du gai luron a été condamnée à deux mois de prison avec sursis.

 

Le travail de veille opéré par les personnels de la Caisse d’allocation familiale (CAF) conduit de nombreux fraudeurs à comparaître devant le tribunal correctionnel. Mère d’une fille de 15 ans, Marie Arnoux a indument profité du système de protection sociale du 1er septembre 2007 au 31 décembre 2008. L’enquête menée par la CAF aura permis de mettre en évidence une situation des plus particulières. Souhaitant venir en aide à un sans papier bardé de diplômes, Marie Arnoux se pose en fille du père Noël. La jeune femme accepte d’épouser un certain Jacques Dutronc, opportuniste Camerounais sous la menace d’une expulsion. «Je voulais lui rendre service, témoignait Marie Arnoux. Nous nous sommes mariés, il m’a versé 1 500 euros et je ne l’ai jamais revu. Le mariage n’a pas été consommé». Françoise Hardy peut dormir tranquille… La rose n’aura pas tardé à se faner au cœur d’un petit jardin garni de cactus : le mariage blanc abouti à un divorce prononcé en juillet 2008.

Marie Arnoux n’aura pas jugé utile de faire état de son mariage. Déclarée en tant que mère isolée, la Bragarde profite durant plusieurs mois de l’aide personnalisée au logement et autres prestations sociales. Percevant le Revenu de solidarité active, la jeune femme empoche des sommes indues versées par le Conseil général. Epinglée par la CAF, Marie Arnoux sera amenée à rembourser plus de 10 000 euros par le biais de prélèvements mensuels.

«Puissant ou misérable»

«Ce type de comportement met à mal le système de solidarité nationale», soulignait le procureur Bellet avant de requérir une peine de quatre mois de prison ferme. Assurant la défense de la prévenue, Maître Blanchard faisait état de la supposée bonne foi de sa cliente. «Notre société fonctionne étrangement selon qu’on soit puissant ou misérable, il est souvent plus facile de s’en prendre aux plus faibles, lançait l’avocate à l’adresse du tribunal. Madame n’a jamais perçu la moindre aide de son mari, ils n’ont jamais vécu ensemble et elle a considéré qu’elle pouvait prétendre à des droits sociaux. Il aurait suffi que madame indique que son mari ne lui venait pas en aide pour qu’elle perçoive des aides similaires. Le préjudice a été remboursé et je sollicite une dispense de peine. Madame a été poursuivie, mais j’aimerais voir plus d’employeurs ne réglant par leurs cotisations devant ce tribunal». Après en avoir délibéré, le juge Thil et ses assesseurs ont condamné Marie Arnoux à deux mois de prison avec sursis. Le fond de l’air est frais et Jacques Dutronc peut couler des jours tranquilles dans un pays devenu sien.

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