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Le maire s’empare des poussières des Fonderies de Saint-Dizier

Une réunion des quartiers Tambourine/La Noue a été organisée, le 7 décembre, à la salle du Palace. Des riverains ont interpellé le maire au sujet des nuisances causées par les Fonderies de Saint-Dizier.

Quentin Brière a mené sa seconde visite de quartier le 7 décembre, pour le secteur de Tambourine et de La Noue. Après avoir constaté, notamment, l’avancée des travaux rue Queruel et un problème de voirie rue Bordeaux avec les riverains, il s’est rendu à la salle du Palace. Devant une assemblée bien fournie, il a démarré le débat par un rappel de Révélez Saint-Dizier et sa recherche de porteurs de projet dans la France entière, puis enchaîné avec sa volonté de développer le train, pour ensuite aborder la vocation industrielle du territoire. Une fonderie d’or serait intéressée par le savoir-faire de la commune pour s’implanter. 

Rencontre avec le directeur

Un type d’entreprise qui a fait écho pour un groupe de riverains justement. Vivant à côté des Fonderies de Saint-Dizier, ils avaient prévu de se rendre à la réunion de quartier pour interpeller le maire sur les nuisances dont ils souffrent. Poussières, bruit et vibrations sont leur quotidien. Ils ont fini par saisir la Dreal, qui a révélé des dysfonctionnements et rendu un rapport de mise en demeure à la préfecture. 

Tous les jours, des poussières provenant des Fonderies se déposent sur toutes les surfaces des habitations.

« C’est un problème qui dure depuis des années », a convenu Quentin Brière, qui a affirmé : « Mais je ne suis pas habilité à dire s’il y a danger ou pas. Je sais que la Dreal manque de mesures pour évaluer ce risque ». Conscient du problème, il a annoncé « rencontrer demain (le 8 décembre, NDLR) le directeur de l’usine. Je ne veux pas la fermeture de l’usine, mais je ne veux pas qu’ils fassent n’importe quoi ».

Les riverains ont été rassurés et, à leur tour, ont tenu à faire part de leur bonne volonté. « Nous avons des propositions à vous faire et à l’usine. Cela fait longtemps que nous demandons à rencontrer les responsables des Fonderies », ont-ils déclaré, tout en critiquant le comportement de la mairie. « On aimerait le soutien de la mairie. Ce n’est pas normal que ce soit les riverains qui sollicitent la Dreal. A notre avis, la mairie doit suivre ce dossier », ont-ils ajouté.

Discussion en commun

Quentin Brière les a assurés de son soutien, et insisté sur le fait que « les riverains doivent rencontrer le directeur, je vous le demande ». Un point sur lequel les habitants de la rue Chambre se sont rejoints.

Les riverains souhaiteraient que les Fonderies ferment leur bâtiment.

Et autant en profiter pour tout mettre sur la table, ou plutôt le bureau du maire. Une autre riveraine a évoqué le problème de la pollution sonore et des camions qui détériorent le trottoir et soulèvent, à chaque passage, une bouche d’égout. Une habitante du quartier est d’ailleurs tombée lors du passage de la Patrouille de France. Un agent du service proximité, présent à la réunion, devrait aller étudier d’éventuels aménagements urbains. A Saint-Dizier, il semblerait qu’on ne cache pas la poussière sous le tapis.

Marie-Hélène Degaugue

mh.degaugue@jhm.fr

Réactions en mode rafale

Le débat a connu une accélération digne d’un Rafale grâce à un habitant, qui ne supporte plus le bruit des célèbres avions. Selon lui, il y a quelques années, les vols étaient moins nombreux qu’auparavant. « Maintenant, c’est tous les jours et même le week-end », a-t-il déploré. Sans avoir le temps de détailler sa souffrance, la majorité du public lui est tombé dessus. « S’il n’y a plus de base aérienne, il n’y a plus de travail ! », « C’est la mort ! », « Il faut déménager ! », et bien d’autres ont fusé. 

Les avions survolent régulièrement la ville, provoquant bruit et inquiétudes de certains habitants qui craignent un crash.

Le maire, surpris par tant de véhémence, a tenté d’apaiser l’ambiance. « Le voisinage doit l’accepter mais la base n’a pas le droit de tout faire. On est gagnants car ils viennent avec leur famille, ils remplissent les écoles, rachètent des biens immobiliers et les retapent », a-t-il expliqué, coupé par le bruit… d’un avion.

Face aux quelques riverains qui souffrent de la présence des avions, un homme a rappelé que « les Rafales, c’est le fleuron national, international de Saint-Dizier ». « J’ai les avions dans mon salon, j’ai toutes les lumières », s’est plaint un Bragard. « C’est économique au moins », lui a rétorqué une dame très en verve. « Ce serait bien de savoir le niveau du bruit, nous n’avons pas d’informations », a fait remarquer un habitant. Une initiative qui n’a pas rencontré l’adhésion.

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