Le lycée Edgard-Pisani de Chaumont reprend une vie normale
Après deux ans de difficultés pour entretenir une vie étudiante, le lycée agricole Edgard-Pisani de Chamarandes-Choignes retrouve un peu d’émotions. Cette semaine a été chargée, entre départs en Erasmus, nouveautés alimentaires, sorties et autres animations plus festives.
Petit à petit, la vie dans les établissements scolaires reprend. Cette semaine était particulièrement chargée au lycée agricole Edgard-Pisani, à Chamarandes-Choignes. « L’état d’esprit de l’établissement est d’être un lieu de vie, car en plus du lieu de formation, c’est un lieu où il y a beaucoup d’internes. Presque 200 », explique Dominique Garcia, directrice adjointe.
L’année dernière, les élèves étaient présents sur le site, mais il leur était impossible de se regrouper. Les enseignants ont remarqué que beaucoup de ces jeunes remettaient en question la sévérité des règles sanitaires. Leur moral était au plus bas. Néanmoins, les élèves étaient tout de même contents d’être scolarisés, « même si les consignes empêchaient d’être entre copains en un sens. Toute une année s’est déroulée, mais sans vie étudiante ».
L’Europe s’invite
Cette année est une autre année. Un souffle nouveau porte désormais les formations et les animations au sein du lycée. Le projet important concerne le retour du programme Erasmus. 41 élèves viennent de partir pour une quinzaine de jours dans différents pays d’Europe (Allemagne, Belgique, Espagne, République Tchèque, Pologne). Cela faisait deux ans que ces déplacements n’avaient pas eu lieu.
Certains vont intégrer des fermes bios ou d’agriculture raisonnée, d’autres vont suivre des établissements liés au métier de vétérinaire. La vente d’animaux est également au cœur de ces échanges Erasmus. « Nos étudiants vont ainsi pouvoir découvrir l’agriculture européenne et ses normes de manière un peu plus larges. De plus, ils feront face aux problématiques des lieux de stage qui leur sont propres tout en ayant une nouvelle vision, des apprentissages qui peuvent être différents pour le même métier », explique Dominique Garcia, ajoutant qu’il a été difficile malgré tout de trouver des lieux d’accueil prenant en charge les élèves, malgré les normes sanitaires.
L’Europe était très présente, cette semaine, au lycée puisqu’elle est également invitée dans les repas de la cantine pour valoriser ceux qui ne partent pas avec l’opération “Un repas, un pays”. Celle-ci a toute sa place dans un établissement comme Edgard-Pisani, puisqu’elle touche directement aux questions liées à l’alimentation. Les réflexions se sont faites de concert avec l’équipe des cuisines et le professeur de biologie. « C’était aussi un moyen de leur montrer la manière dont sont construits les repas de la cantine, et de ce que cela coûte. »
Plus sereine, plus agréable
Enfin, une autre animation a amené un peu de variété dans l’apprentissage. Une compagnie de théâtre interactif est venue jouer une pièce en rapport à la prévention routière et l’alcool au volant.
Cette forme de théâtre fait intervenir le public de différentes manières, soit en posant des questions, soit en rejouant la scène en prenant en considération les avis des spectateurs. Pour la directrice adjointe, cette séance a été très riche, au regard du nombre d’échanges et de leur qualité. « Les acteurs ont même été surpris. Les adolescents sont ressortis avec beaucoup de maturité et d’images positives. Le message est bien passé. »
Dominique Garcia conclut : « On essaye de faire revivre le lycée avec des thématiques, des sorties et des ateliers. Les jeunes se réapproprient aussi leur espace de vie. Ils nous ont proposé toute l’organisation des animations qu’ils veulent mettre en place, avec les normes sanitaires. Nous avons validé leur projet. Il y a une ambiance plus sereine et plus agréable ». D’ailleurs, mardi soir, une cinquantaine d’élèves a pu sortir le soir, pour se rendre au Laser game. Puis, vendredi, des séances photos ont été organisées alors qu’une soirée déguisée se préparait.
Joffrey Tridon – j.tridon@jhm.fr
Apprendre à manœuvrer de gros engins
Cette semaine était également l’occasion pour presque 80 élèves de passer une attestation de conduites d’engins. Elle n’a pas la valeur du permis Poids Lourds, mais donne la possibilité aux élèves de plus de 16 ans de pouvoir utiliser le matériel agricole, uniquement sur l’exploitation. Cela peut être un gros avantage pour ceux qui trouveront des stages. Deux tracteurs ainsi qu’un chariot télescopique ont été prêtés par Nodimat.