Le loup de Colombey tué par arme à feu
Le prédateur avait été retrouvé mort en novembre 2019. C’est officiellement le deuxième loup braconné en Champagne-Ardenne depuis cinq ans.
Les dommages aux troupeaux causés par un loup gris dans la région de Poissons ont entraîné la réactivation d’une cellule consacrée au prédateur dans le département, installée ce lundi par le préfet.
Depuis le début de l’année, et jusqu’au 30 septembre, selon des données établies par la mission Loup de la Dreal Auvergne-Rhône-Alpes, 17 constats d’attaques ont été dressés dans le département, représentant 48 victimes, dont 44 indemnisables. Ce sont quatorze victimes supplémentaires par rapport à 2019 à la même période. La Haute-Marne est désormais, avec les Vosges, le deuxième département du Grand Est le plus touché, après la Meurthe-et-Moselle (69 constats).
« Enquête en cours d’achèvement »
Sur un autre dossier concernant la présence du canidé dans le département, le procureur de la République de Chaumont a confirmé nos informations selon lesquelles le loup retrouvé mort près de Colombey-les-Deux-Eglises, il y a tout juste un an, avait été tué par arme à feu.
Les premiers éléments de l’enquête, qui « est cours d’achèvement », précise le procureur Frédéric Nahon, avaient dans un premier temps évoqué l’absence de plaies provoquées par balle, mais l’autopsie a depuis permis de confirmer cette forme de braconnage. Il s’agit donc – pour le moins – du deuxième loup abattu illégalement en Champagne-Ardenne, après celui retrouvé mort à Coole en janvier 2014.
En mars 2020, un chasseur ayant abattu une jeune louve a été condamné par le tribunal de grande instance de Gap à deux ans de confiscation de permis de chasser et à 3 000 € d’amende.
L. F.