Le label Hôpital de proximité officiellement attribué à Langres
Santé. L’annonce officielle remonte au 5 janvier. L’établissement langrois est labellisé Hôpital de proximité. « Une bonne nouvelle car cela signifie que sa présence est nécessaire » selon la présidente du Conseil médical d’établissement, Brigitte Siméon.
L’établissement public de Langres fonctionnait déjà comme un hôpital de proximité depuis le départ de la maternité à Chaumont. En effet, les établissements de proximité répondent à des critères bien précis comme celui de ne plus avoir de maternité et de ne plus exercer des actes de chirurgie. « C’est déjà le cas », fait remarquer Brigitte Siméon, présidente de la Commission médicale d’établissement (CME) de l’établissement public langrois.
En effet, la chirurgie a été déléguée à la clinique de la Compassion depuis 1997 à la suite de ce partenariat solide public/privé. Le bloc opératoire est géré au travers d’un Groupement d’intérêt économique (GIE) où les deux structures siègent.
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Cette organisation avec le groupe Elsan, propriétaire de la clinique de La Compassion, est efficace et surtout elle a une activité économique à l’équilibre. « La clinique de la Compassion a posé plus d’implants en 2021 que la clinique de Chaumont », tient à faire remarquer Brigitte Siméon.
Appuis aux professionnels de santé libéraux
L’hôpital répond déjà aux deux principaux critères. L’obtention du label, attribué officiellement le 5 janvier, n’est donc qu’une suite logique et pour une fois, cela va dans le bon sens. « Cela signifie que notre établissement est nécessaire sur le territoire », indique Brigitte Siméon. Ce qui dans la situation actuelle où l’avenir de l’hôpital va se jouer à partir de lundi 15 février est déjà de nature à rassurer. Cela confirme également la notion de gradation des offres de soin.
« Ainsi, ces établissements public ou privés sont tenus d’exercer le 1er niveau de la gradation des soins hospitaliers en médecine », indique un document de l’ARS. Autre élément important, un établissement labellisé « apporte un appui aux professionnels de santé libéraux et aux autres acteurs impliqués pour répondre aux besoins de soin de la population ».
Les urgences 24/24 confortées
Avec ce label, le service d’urgences se trouve conforté. Ce qui, là, également est rassurant alors que ce même service a échappé à une fermeture de son activité la nuit, il y a quelques mois. D’autre part, ces hôpitaux labellisés exercent une activité de médecine et des consultations de spécialités.
Un financement spécifique accompagne ce label ce qui n’est pas rien au regard de l’endettement actuel. « On est assuré de maintenir le service des urgences et de médecine. Mais attention à la sémantique. On peut mettre différentes choses derrière le même mot », prévient le maire, Anne Cardinal. En effet, et ce sera tout l’enjeu des discussions à venir à partir du lundi 15 février, la médecine ne doit pas se limiter à une médecine générale. « C’est sur ce point qu’il faudra être vigilent. Le label est une bonne approche, mais attention », ajoute le maire. La gastro-entérologie ou encore la cardiologie sont des services de médecine qui sont exercées à l’hôpital.
Reste maintenant aux acteurs locaux de défendre leurs convictions pour l’hôpital et plus globalement pour le pôle de santé langrois dans les semaines qui s’ouvrent.
Ph. L.