L’Esperluette, l’association qui viendra (bientôt) jouer chez vous !

La toute jeune association l’Esperluette vient de se créer. Grâce à cette structure, Amandine Quost-Bourgin, Julia Sanchez et Céline Bauduin ont pour projet d’apporter du lien social avec la création d’une ludothèque itinérante et l’animation d’ateliers parentalité.

Créativité, imagination, mémoire, lien social… Depuis toujours, Amandine Quost-Bourgin est convaincue par les bienfaits du jeu et des jouets, quel que soit l’âge des participants. La Castelvillanoise est une joueuse et possède de nombreuses activités et jeux de société. D’ailleurs, elle était pendant plus de 10 ans directrice de centres de loisirs et, dans ce cadre, a essayé d’intégrer de nombreux jeux et jouets dans le quotidien des enfants qu’elle suivait. Au fil des années et avec son arrivée en Haute-Marne, elle a eu « envie de faire autre chose » de sa vie professionnelle.

C’est donc tout naturellement qu’elle s’est lancée dans une formation de plusieurs mois, entre avril 2021 et février 2022, afin de devenir ludothécaire professionnelle. Le Centre de formation aux métiers du jeu et du jouet, à Lyon, l’a accueillie une semaine par mois et lui a permis d’effectuer un stage professionnalisant. En se renseignant, elle a également appris qu’il valait mieux, pour son projet, se monter en association. C’est ainsi que l’Esperluette est née, officiellement le 14 octobre 2022.

Double projet

Amandine Quost-Bourgin s’est rapprochée de Julia Sanchez, aujourd’hui présidente de la structure, et de Céline Bauduin, trésorière. Ensemble, elles ont défini leurs objectifs et les valeurs qu’elles souhaitent développer avec l’Esperluette. Le projet est double. D’abord, l’association va reprendre directement les ateliers parentalité, proposés depuis 2018 au sein de la Maison d’assistantes maternelles (MAM) Castel-Bambins de Châteauvillain. Il s’agit de moments proposés en dehors des heures d’ouverture de la structure et ouvert à toutes les familles, même celles non inscrites à la MAM. Dans un second temps, l’Esperluette souhaite créer une véritable ludothèque itinérante, sur le territoire de la Communauté de communes des Trois forêts.

Les trois femmes veulent pouvoir se rendre dans chaque des 29 communes que composent la collectivité. « C’est vraiment une idée adaptée au milieu rural et on sait qu’il existe des locaux disponibles dans chaque village et peu utilisés en semaine. » Avec l’accord des maires concernés et en essayant de répondre à leurs attentes, l’association aimerait créer un emploi du temps fixe, sur six mois ou un an, pour pouvoir accueillir du public, de façon intergénérationnelle. Il peut s’agir d’enfants, de personnes âgées mais également d’adultes. Amandine Quost-Bourgin a été formée pour choisir les jeux et jouets qui conviennent à chacun, en fonction de leurs goûts, de leur âge, de leurs aptitudes. Sans oublier un détail : le plaisir de jouer.

L’Esperluette serait accessible à tous, dans les communes qui les accueilleront, mais également pour des événements plus privés. Les trois femmes envisagent déjà de se rendre dans des centres de loisirs, des ehpad, des écoles mais aussi directement chez des particuliers pour un anniversaire, un départ en retraite…

Les possibilités sont nombreuses et permettraient à l’association de vivre. Le but, grâce à ces financements privés et aux subventions, serait de salarier Amandine Quost-Bourgin pour que le public soit accompagné par une vraie ludothécaire. Si tout va bien, la partie ludothèque itinérante devrait pouvoir se lancer en septembre 2023.

Laura Spaeter

l.spaeter@jhm.fr

Prises de contact

Pour l’instant, les membres de l’Esperluette multiplient les contacts et les rencontres pour se faire connaître. En novembre dernier, elles se sont même rendues au Conseil communautaire de la CC3F pour présenter le projet à tous les élus. L’objectif est que tous les acteurs du territoire connaissent leurs idées et qu’ils puissent les contacter s’ils sont intéressés, en expliquant leurs attentes. L’association a déjà une page Facebook « L’Esperluette » et Instagram « l.esperluette52 » pour développer sa communication. Elle peut également être contactée à association.lesperluette@gmail.com

L’association est prête à étudier toutes les demandes qui pourraient lui être faites, sur le territoire de la CC3F, avec qui elle aimerait signer un partenariat, ou en dehors. Elle accepte également les dons de jeux ou de jouets complets et en bon état. D’ici le début de l’année, là encore pour se faire connaître, l’Esperluette mettra en place une cagnotte en ligne, avec contreparties, pour ceux qui aimeraient les aider. Enfin, le 27 janvier, l’association tiendra sa première assemblée générale.

Lien social avant tout

Le nom de l’association Esperluette n’a pas été choisi par hasard. En effet, une esperluette est le petit signe & représentant le mot « et ». Amandine Quost-Bourgin, Julia Sanchez et Céline Bauduin le trouvent joli, facile à dessiner et rigolo. Mais surtout, comme c’est un mot qui fait le lien entre d’autres, il représente bien le lien existant entre les gens. Parfait pour une association qui souhaite créer du lien social avec le jeu comme support.

Un vrai service

L’association ne proposera pas uniquement des jeux de société avec des règles mais aussi des jouets d’éveil ou du « faire semblant » comme les cuisines. « On sous-estime souvent leur usage mais ils sont très importants », affirme-t-elle. Plus tard, lorsque l’association se sera constituée un stock de jeux et de jouets, elle envisage également de les proposer en prêt pour que chacun puisse les tester à la maison, au calme. « C’est un vrai service, qui n’existe pas encore sur le territoire, et qu’on souhaite proposer. »