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Le héron blongios en danger

Le blongios nain est un petit héron très discret. (Photo Jean-Pierre Formet).

Plusieurs fois dans l’année, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), en partenariat avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO), organise des comptages des différentes espèces peuplant le lac du Der.

C’est dans ce cadre qu’une poignée de bénévoles, accompagnés par des animateurs de l’ONCFS et de la LPO, se sont retrouvés à la maison de la réserve de l’ONCFS, jeudi 28 juin, pour procéder au comptage des hérons blongios. Les comptages de cette espèce, plus communément connue sous le nom de blongios nain, ont débuté en 2010 et faisaient état d’une quinzaine de “contacts” ; ce terme de contact est utilisé dans ce type de comptage car le héron blongios est très discret et demeure rarement visible. Il est donc repéré par son cri bien particulier qu’il répète environ toutes les deux secondes en début et en fin de journée.
Depuis la première expérience en 2010, les recensements se font annuellement sur les mêmes postes et au même jour. Cette procédure a permis d’établir des statistiques précises sur l’évolution du blongios nain autour du lac. Malheureusement le résultat est sans appel : de quatorze en 2010 la population comptabilisée à ce jour fait état de seulement deux contacts. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes et confirment le déclin de l’espèce. L’analyse de ces chiffres incite donc la LPO et l’ONCFS à réfléchir sur les moyens à mettre en place pour inverser la courbe. L’une des solutions serait peut-être de développer les roselières qui sont le seul habitat du blongios nain.

De notre correspondant André Michel

Qui est le blongios nain ?

Reconnaissable par sa petite taille et sa couleur jaune paille qu’arbore le dessus de sa tête alors que son dos est noir, le blongios nain arrive en France courant mai et repart dès août ou septembre. Il vit principalement sous couvert des roselières où il construit son nid pour se reproduire. Il se nourrit essentiellement de petits poissons, d’amphibiens et d’invertébrés aquatiques. A priori, c’est le mâle, qui arrive le premier, et marque son territoire en ressassant son chant spécifique. C’est aussi lui qui définit l’emplacement du nid.

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