Le Haut-Marnais Aurélien Gauthier et les Troyens savent d’où ils viennent
Après un début de saison compliqué, le Haut-Marnais Aurélien Gauthier et les Troyens ont redressé la barre lors des trois derniers matches, avec deux victoires et un nul (2-2), dimanche, contre Rennes. Le succès remporté contre Nice a servi de déclic.
Le Journal de la Haute-Marne : Alors que vous meniez (2-1) à la pause, est-ce que ce match nul (2-2) contre Rennes vous laisse des regrets ?
Aurélien Gauthier (kinésithérapeute de l’ESTAC) : « Non pas du tout, car au vu de la physionomie du match, on aurait pu aussi le perdre. Tout le monde est heureux, car ce fut un match enthousiasmant. C’était un bon match de Ligue 1. Il faut arriver à maintenir notre bon rythme actuel. »
JHM : Après la trêve internationale, vous êtes dans une bonne dynamique…
A. G. : « C’est vrai. On fait tourner le compteur avec deux victoires et un match nul. Nous ne sommes qu’au tiers du championnat et, pour l’instant, six équipes sont derrière nous. Il faut que l’on maintienne ce rythme. La Ligue 1 est un championnat marathon et, pour l’instant, nous ne pouvons pas tirer de conclusions. »
JHM : Après la confrontation face à Nice (victoire 1-0), Renaud Ripart a parlé de match référence. Peut-on de déclic ?
A. G. : « Ce succès a constitué un déclic, car les garçons se sont rendus compte de leurs possibilités et de leur potentiel. Ils ont réalisé un match plein face à une très bonne équipe de Nice. Il y a eu une prise de conscience. En tant que promu, notre motivation est inchangée, quel que soit les adversaires qu’on affronte. On sait d’où on vient. »
JHM : La compétition s’avère très serrée. Le maintien est-il l’unique objectif de l’ESTAC ?
A. G. : « Le championnat est très serré. On regarde derrière. C’est souvent la loi du début de championnat. C’est sur la durée que le championnat va se décanter. Le maintien est notre seul objectif. Nous n’avons que trois victoires. Depuis la trêve, nous sommes à plus d’un point de moyenne par match. Il a fallu un peu de temps pour que la mayonnaise prenne, avec des recrues qui sont arrivées au mois d’août. Le club est en pleine restructuration après l’acquisition par City Football Group, la société émiratie, qui possède notamment le club anglais de Manchester City. »
JHM : Comment jugez-vous l’état de forme d’Adil Rami, auteur de l’égalisation contre Rennes, dimanche ?
A. G. : « On a voulu prendre le temps pour remettre en forme Adil qui a quitté Boavista (Portugal) à la fin du mois de mai. Il a eu six vraies semaines de préparation. Cela lui a été très bénéfique pour un joueur âgé de 36 ans. Il faut croiser les doigts pour qu’il puisse enchaîner les matches. C’est un vrai bon mec de vestiaire. Il est très investi dans la vie du groupe. Tout le monde l’attend sur le terrain et il répond présent. »
JHM : Un mot sur le retour du public dans les stades depuis le début de saison…
A. G. : « On est très content du retour du public. C’était très étonnant la première fois, aussi bien pour les joueurs que pour le staff. A Troyes, nous avons un peu de mal à le faire venir. Avec les matches qui ont lieu le dimanche à 15 h, on perd le football amateur. Le retour des chants et des cris font du bien, car les joueurs jouent aussi pour ça. On espère que les bons résultats vont perdurer. »
Propos recueillis par Romain Randoing