Le haras ou la grande ambition dervoise
Début juillet, à l’occasion du conseil municipal, la mairie a dévoilé son projet de réhabilitation du haras, pour en faire un centre de soins pour chevaux, de lieu d’hébergements touristiques et un espace de co-working.
A la présentation du projet, une impression se fait sentir autour de la table : «Ça claque !» Et il est vrai qu’il y a de quoi. D’espace uniquement dédié aux équidés, comme ce fut longtemps le cas, de par sa mission au moment de sa création et avec la présence de l’IFCE (Institut français du cheval et de l’équitation, qui quitte les lieux cette année), le haras pourrait diversifier ses offres. Rassurez-vous, le projet présenté au conseil municipal réserve toujours une belle part au milieu équin. Il se décline en plusieurs étapes.
Première phase : écuries, gîtes, soin de chevaux et salle de restauration. Le haras est composé de plusieurs écuries et espaces. Pour l’heure, seules les écuries 1 et 2 – celles qui sont dans la même cour que la Maison des officiers – sont occupées, dont l’une avec les chevaux et Tania Gattelier. Et au-dessus de ces écuries, il y a un étage qui ne demande qu’à être aménagé. Et la Ville souhaite y installer des gîtes ; 34 lits pour l’aile Nord (répartis en seize chambres et un dortoir, sur une surface de 814 m²) et 30 lits pour l’aile Sud (répartis en quatorze chambres, sur une surface de 875 m²).
Dans la cour d’honneur, les bâtiments sont, pour l’heure, dédiés à l’administration, aux ateliers de sellerie et à certaines associations. Dans le projet, il est question d’y installer, entre autres, un centre de soins pour chevaux et une salle de restauration. «Il n’est pas question de faire un restaurant», précise Jean-Jacques Bayer, maire de La Porte du Der. «Il y aura tables, chaises et de quoi faire réchauffer. Cela permettra à nos traiteurs locaux de proposer leurs services aux personnes qui loueront cette salle.» Le centre de soins pour chevaux serait lui installé dans les locaux du fond, où se trouvait l’atelier de sellerie. Cet espace de 200 m² permettra d’offrir aux équidés des haras des soins “à domicile”, avec bourrelier, maréchal-ferrant, vétérinaire et bassins de rééducation. Bien évidemment, le Ville souhaite conserver des bureaux administratifs.
Deuxième phase : logements et co-working, qui seront construits à l’étage des bâtiments de la cour d’honneur. «L’espace de co-working servira aux personnes souhaitant créer leurs micro-entreprises», poursuit le maire. On y trouvera bureaux partagés et modulables, salle de réunion, salle informatique, salon, kitchenette.
Dernière phase : créer une salle d’exposition, dans la ferme située tout au bout du haras.
Le coût de ce projet est estimé à 5,5 millions d’euros. «Nous avons présenté ce dossier il y a une dizaine de jours à la Région», conclut Jean-Jacques Bayer. «Nos interlocuteurs ont complètement adhéré.» Reste, maintenant, à séduire les financeurs.
Carole Pontier