Le Grand Langres va supprimer des accueils périscolaires faute d’élèves
Le conseil communautaire du Grand Langres, qui s’est tenu mardi 12 octobre à la salle Jean-Favre, a abordé des sujets administratifs et techniques. Une délibération a suscité des commentaires, celle qui concerne l’accueil périscolaire que le Grand Langres a décidé de supprimer à termes dans certains villages.
La baisse des effectifs dans les écoles en milieu rural s’invite aux décisions du Grand Langres. Et lors du conseil communautaire du mardi 12octobre à la salle Jean-Favre, les délégués ont entériné une proposition de la commission scolaire, qui a émis un avis favorable «à l’unanimité». Une commission composée de «31 personnes», a tenu à souligner Jacky Maugras, président du Grand Langres. Une précision importante car la décision n’est pas sans conséquence.
Bannes, Dampierre et Hûmes concernés
En effet, le Grand Langres a décidé de fermer définitivement les relais d’accueil périscolaire et les cantines qui n’accueillent pas plus de trois enfants à compter de la rentrée de janvier. Cela concerne Bannes, Dampierre et Hûmes.
Pour Dampierre, la cantine scolaire fermera dès le 8 novembre ainsi que l’accueil périscolaire à la pause méridienne. La délibération précise qu’à compter du 8 novembre, les enfants seront transportés à la cantine de Neuilly-l’Evêque pour le déjeuner.
Urgence ?
«Cela fait un petit moment que l’on parle de cette proposition», a indiqué Jacky Maugras.
Une délibération qui n’est pas du goût, dans le fond, du maire de Dampierre, Jean-Louis Courtoux. «Je m’interroge sur l’urgence à ne pas terminer l’année scolaire. Sachant que pour Dampierre, à moins d’un miracle, l’école sera fermée d’ici la fin de l’année scolaire», a rappelé Jean-Louis Courtoux.
«Le Grand Langres fait en petit ce que l’Etat fait en grand : la suppression de nos services en milieu rural.»
Jean-Louis Courtoux, maire de Dampierre
En effet, depuis 2019, l’école de Dampierre est sous le coup d’une fermeture. Un projet de regroupement pédagogique intercommunal avec l’école voisine de Neuilly-l’Evêque avait été envisagé, mais il est resté à l’état de projet. Aujourd’hui, la réalité est face aux délégués. Mais cela ne réjouit pas le maire de Dampierre qui lâchera cette phrase lourde de sens : «Le Grand Langres fait en petit ce que l’Etat fait en grand : la suppression de nos services en milieu rural.»
Sans surprise, Jean-Louis Courtoux a voté contre cette délibération, suivi par trois autres délégués, et dix délégués se sont abstenus, dont ceux de la majorité de la Ville.
Ph. L.