Le Grand Langres en réflexion pour la zone du Breuil
Second point de l’ordre du jour du conseil communautaire exceptionnel du Grand Langres, la question de la compensation environnementale suite à l’arrêt des travaux engagés sur la zone du Breuil à Montigny-le-Roi a donné l’occasion à Jacky Maugras d’exposer les alternatives.
C’est un dossier que la communauté de communes du Grand Langres traîne depuis de longs mois qui a été évoqué lors du conseil communautaire jeudi 26 octobre à Saints-Geosmes. Cette question, c’est celle des travaux engagés et depuis avril 2022 arrêtés sur la zone du Breuil. Un chantier qui devait permettre l’implantation d’entreprises sur la zone d’activité industrielle, basée à Montigny-le-Roi.
Comme l’a rappelé Jacky Maugras, président du Grand Langres, « les travaux de viabilisation ont été stoppées par la préfecture car ils avaient lieu sur une zone humide. Chose dont nous n’avions pas connaissance ». L’élu grand langrois a expliqué que « l’histoire avait pris un tel tour que c’est monté jusqu’au procureur de la République ». Le président de l’intercommunalité a expliqué aux délégués présents qu’une réunion avait eu lieu à la fin du mois d’août en présence du Petr, de l’intercommunalité et de la communes de Val-de-Meuse pour voir ce qu’il était possible de faire pour compenser l’impact des travaux.
Jacky Maugras a expliqué qu’un bureau avait été mandaté afin de déterminer le coût de la compensation qui va s’imposer aux collectivités. « L’objectif est de trouver une solution amiable et pour cela il faut étudier différentes hypothèses », a indiqué le président du Grand Langres en redonnant les surfaces concernées par les travaux dans cette zone humide. Ce rappel fait, il a souligné que plusieurs pistes étaient envisagées. « Il y a la possibilité de compenser ce qui a été fait en retirant les drains sur un terrain de 10 hectares situé non loin de la zone concernée ou bien de faire cela sur une parcelle de 5 hectares à Lénizeul ».
Des solutions à approuver
Ces suggestions faites, plusieurs délégués dans l’assistance se sont interrogés sur « l’importance en surface des terrains proposés pour la compensation par rapport à la surface évoquée sur la zone humide ». Une inquiétude à laquelle, Romary Didier, maire de Val-de-Meuse, a répondu en indiquant que « non seulement la compensation c’est du 1 pour 1,5 mais qu’il faut aussi prendre en compte outre la surface, la fonctionnalité du terrain c’est-à-dire la richesse de la flore du terrain concerné ».
Elu d’opposition à Langres, Jean-Jacques Franc s’est lui focalisé sur « le fait que lorsque vous avez lancé les travaux vous n’avez fait qu’un simple permis de construire pour aller plus vite au lieu d’un permis d’aménager qui aurait évité cette situation ». Chacun ayant pu s’exprimer, la délibération a été soumise au vote et c’est à une très large majorité que la mesure d’aménagement a été approuvée. Une position qui rejoint celle prise par le Petr récemment et sur laquelle devra aussi se prononcer, le 30 octobre, Val-de-Meuse.
Pierre Gaudiot
Un pôle scolaire subventionné à 78 %
En conclusion du conseil communautaire exceptionnel qui s’est tenu jeudi 26 octobre, Jacky Maugras, le président du Grand Langres, a fait le point sur le futur pôle scolaire langrois qui va s’implanter dans le bâtiment 22 des casernes.
« Nous venons de recevoir une bonne nouvelle dans ce dossier estimé pour le moment à 12,8 millions d’euros HT », a indiqué Jacky Maugras. En effet, au titre de la Detr (Dotation d’équipement des territoires ruraux), le Grand Langres va recevoir sur les trois prochaines années 1,5 million d’euros. Au titre du fonds vert, dispositif inédit pour accélérer la transition écologique dans les territoires, l’intercommunalité va toucher 733000 €, permettant ainsi à la communauté de communes de bénéficier au total d’un subventionnement à hauteur de 78 % pour le dossier du pôle scolaire.
Un établissement, regroupant trois écoles langroises, dont le début des travaux « est espéré pour la mi-2024 », a expliqué le président du Grand Langres.