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Le goût de la provoc – L’édito de Christophe Bonnefoy

Affirmer que le réchauffement climatique est une hérésie uniquement parce que le froid peut être glacial un jour d’hiver dans l’Est des Etats-Unis est ridicule. A peu près aussi idiot que nier le lien entre la multiplication des armes à feu chez les Américains et celle des tueries de masse, qui ont encore fait des centaines de victimes cette année.

Donald Trump n’en est pourtant pas à une aberration près. Ce dernier mot devenant systématiquement synonyme de provocation, pour le coup. Son canal d’information préféré : Twitter. Justement l’un des lieux où le plus sérieux peut côtoyer le plus loufoque. C’est d’ailleurs ce qui fait la marque des réseaux sociaux : la possibilité de venir y déposer d’incontestables vérités ou les mensonges les plus grossiers. Tout le problème est précisément de savoir qui croit qui. Nombre d’utilisateurs prennent pour argent comptant tout ce qui vient s’y inscrire en quelques centaines de caractères. C’est d’autant plus vrai quand ils considèrent que la parole d’un Président ne peut être que d’or.

Ainsi donc, la planète ne courrait pas à sa perte. Les milliards dépensés pour tenter de réduire de quelques dixièmes de degrés sa température ne se résumeraient qu’à une espèce de lutte de pouvoir de la part des grands décideurs mondiaux.

Donald Trump a forcément raison. Sur tout et surtout sur n’importe quoi. En l’occurrence, il arrive peut-être encore à convaincre ceux qui ont voté pour lui. Plus probablement, à les faire sourire. Mais il reste quelques milliards d’individus sur cette petite boule ronde que les inspirations du milliardaire ont bien du mal à détendre. Parmi ces Terriens, des scientifiques atterrés qu’en quelques mots bien choisis, on en arrive à réduire à néant des années d’efforts. Mais au moins, eux savent de quoi ils parlent.

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