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Le geste de trop – L’édito de Christophe Bonnefoy

La course en tête pendant 70 minutes. Et au milieu, ce coup de coude qui s’affiche en direct sur toutes les télés du monde et disqualifie son auteur tout autant qu’il annihile les chances de son équipe. Un carton rouge pour Sébastien Vahaamahina. Un bon de sortie pour les Bleus.

L’histoire aurait pu être belle. Magnifique. Elle se termine avec bien des regrets. Des larmes pour certains. Et même, sans doute, beaucoup de rage qu’il aura fallu contenir après le match.

Au début de la coupe du monde de rugby au Japon, peu croyaient en ce XV de France qui pataugeait depuis des mois plus qu’il n’avançait vraiment. La phase de poules avait – un peu – rassuré sur le potentiel des hommes de Brunel. Puis se terminait en eau de boudin avec le non-match, au sens propre, contre l’Angleterre.

Mais face au Pays de Galles, enfin, on avait retrouvé de l’allant. Une belle équipe de France, sans aucun complexe, le score était là pour le prouver. La demi-finale, inenvisageable il y a encore un mois, s’offrait aux Français.

Le geste totalement inutile de Vahaamahina a pourtant quelque part scellé avant l’heure le sort d’un XV tricolore qui avait pourtant le match en main, devant, excusez du peu, des Gallois auteurs du Grand Chelem lors du dernier tournoi des Six nations.

Un seul petit point (19-20), et le rêve s’écroule. Mais, au moins, on se console comme on peut, même à quatorze contre quinze, l’équipe de France aura fait preuve hier d’une belle cohésion. Elle ne s’est pas écroulée. Elle aura affiché un sens du combat et un courage qu’on ne lui connaissait presque plus. L’aventure s’est arrêtée bêtement. Stupidement. Mais les Bleus savent désormais qu’ils sont capables de belles choses.

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