Le gendarme qui a donné son nom à une caserne
Début janvier 2023, en s’installant dans son nouveau quartier, le groupement de gendarmerie départemental de la Haute-Marne a dit adieu à la caserne Bergeret. Cette enceinte militaire de Chaumont avait été baptisée ainsi en souvenir d’un officier mort tragiquement il y a 60 ans : le commandant Bergeret.
Henri Bergeret était un voisin de la Haute-Marne. Il est né à Gray (Haute-Saône) le 19 juillet 1918. Elève à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr le 1er octobre 1938, il a été nommé sous-lieutenant le 2 septembre 1939, au moment de la déclaration de guerre. Affecté au 44e bataillon de chasseurs à pied, il a été blessé par éclat d’obus le 7 juin 1940 sur l’Aire. Après la Libération, le lieutenant Bergeret a rejoint la gendarmerie. Nommé chef d’escadron le 1er juillet 1960, alors qu’il n’a que 42 ans, il a été affecté au commandement de la compagnie de la Haute-Marne, dans la 6e légion bis de gendarmerie.
Accompagné du gendarme Roger Philippon, il se rendait à Colombey-les-Deux-Eglises, d’où le général de Gaulle devait regagner Paris dans la matinée du 11 février 1963, lorsque leur voiture Peugeot 403 a dérapé sur le verglas et s’est écrasée contre un arbre vers 8 h 20. Les deux gendarmes ont trouvé la mort sur le coup. Marié, père de trois enfants, Philippon était un ancien du camp disciplinaire de Rawa-Ruska. Henri Bergeret était père de cinq enfants. Leurs obsèques ont été célébrées en la basilique Saint-Jean-Baptiste. Henri Bergeret a été nommé chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume.
Sources : Dossier 52 n°11, février-mars 1999 ; dossier de membre de la Légion d’honneur, base Léonore.