Les traverses du temps : le fort du Cognelot

Il y a 150 ans, les expériences de la guerre franco-prussienne de 1870, ont mené à la conception de nouveaux types de forts et à une réorganisation de l’armée. La loi du 27 juillet 1872, instaura le service militaire obligatoire en France. Chalindrey comptait alors 946 habitants, dont 19 au Cognelot.

Dans le cadre de la mise en place du système défensif du général Séré de Rivières, l’installation d’une position défensive est décidée pour protéger le nœud ferroviaire de Culmont-Chalindrey et surveiller les routes de Bâle et de Gray. Sa construction a commencé en 1874 pour se terminer en 1877, année d’un recensement qui indiquait 101 personnes (civils et militaires), au Cognelot. Le nombre de militaires recensés a évolué pendant la période de leur présence permanente au fort : 27 en 1881, 78 en 1886, 157 en 1896, 11 en 1901, 133 en 1906, 17 en 1911 et 4 en 1921. Au début de 1887, le ministre de la Guerre, Georges Boulanger, décida de renommer tous les forts. Celui du Cognelot prit le nom de Vercingétorix. Quelques mois plus tard, le ministre suivant, Théophile Ferron, annula cette décision. Le fronton d’entrée du fort indique toujours les deux noms. Le fort a été désarmé en 1915 et ses pièces d’artillerie ont été envoyées sur le front. Depuis 1995, il est la propriété de la communauté de communes. Cela fait 20 ans que l’association l’Effort du Cognelot travaille à la sauvegarde du fort. Elle assure également l’entretien et les visites guidées.

Pour cette saison, il ne reste plus que deux dimanches pour le découvrir : ce 18 septembre, à 15 h 30 (gratuit) et le 25, à la même heure. Des manifestations y sont régulièrement organisées comme la Fête des sorcières prévue, cette année, les 29 et 30 octobre.