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jacques rosselle
Posté le lundi 22 mai 2023 - 21:20
Poésie, humour, réalité poignante de Ben Arthur et folie rock décalée de Kent.

Le Festival Dimey sous le signe des échanges

Le public était au rendez-vous.

Le Festival Dimey, pas à pas…

“Parlez-moi d’amour”

Marie d’Epizon avec “Parlez-moi d’amour” a alterné lecture de lettres d’amour et interprétation de chansons issues de textes de Michèle Bernard, Allain Leprest, Georges Brassens, Bernard Dimey ou Anne Sylvestre. Pour cela, elle était accompagnée à la guitare par le Montpelliérain Pierre Bernon d’Ambrosio. Interprète dans l’âme, l’artiste s’attache à mettre sa voix et sa sensibilité au service des auteurs, avec le souci de rester fidèle à l’esprit du texte. Marie d’Epizon a offert, un savant mélange de finesse, de délicatesse et de nostalgie. Les lettres d’amour de Camus, Casarès, Apollinaire, Musset, Higelin, ou Triolet ont été remarquablement lues. Marie d’Epizon a mené l’auditoire dans un joli moment de rencontre entre musique et poésie.

Monsieur 100 000 volts

Vers 17 h, c’est le bouillonnant Pierre Antoine qui a pris place devant son piano. Souvent comparé à Bécaud, il a l’énergie de Monsieur 100 000 volts. Energique, toujours en mouvement, il a interprété la plupart des chansons de son album “Brouillon”. D’une plume juste et d’une voix sincère, Pierre Antoine raconte l’amour et le temps avec une générosité enivrante. Il arpente différents univers et n’hésite pas à pointer du doigt les petits et gros travers de notre existence en faisant appel à notre sagesse, notre humour ou nos indignations. Le piano vient servir une chanson française vivante, soignée et riche d’émotions. Antoine coche toutes les cases. Ses paroles nourries rencontrent chaque fois la jolie musicalité de ses compos. Son parcours parle de similitudes avec Bécaud, Trenet, Brel ou Leprest, ça fait beaucoup mais rien n’est faux.

Ben le volcanique

A 20 h 30, sur la grande scène de l’espace culturel, se présente Ben Herbert Larue. Ben Herbert Larue c’est lui. Enfin, ce sont eux. Un trio, composé de Ben qui offre sa voix et ses deux acolytes, le multi-instrumentiste Nicolas Jozef Fabre et Xavier Milhou à la contrebasse. Ensemble, ils font de la chanson. De la chanson un peu chantée, un peu théâtralisée, un peu contée, murmurée. Ben est un volcanique, lui aussi nous enivre avec sa poésie hors du commun. A travers ses nouveaux titres, Ben Herbert Larue a été sur une interprétation de haute volée avec des compositions lumineuses à l’image de morceaux comme “Ineffaçables” et “Droit d’asile”. Que dire aussi du “Journal de Myriam”, à Alep en Syrie quand l’accordéon évoque une enfance qui s’écroule, une voix qui s’élève « pour ne plus entendre le bruit des bombes ». Ben Herbert Larue plante le décor comme il se doit avant d’enfoncer le clou avec “Diable d’épaule” et “Pas dormir”. Ben Herbert Larue, auteur-compositeur-Interprète français, s’est imposé comme étant le digne héritier de Leprest et personne ne pourra contester ceci.

De Starshooter à Kent

Le rideau à peine refermé, c’est au tour de Kent, auteur de nombreux succès, de revenir sur la scène nogentaise avec des chansons de son album “Scherzando Express” avec un trio voix guitares (électriques et classiques) et piano, entouré de deux musiciens qu’il affectionne, Alice Animal et Marc Hausmann.

Kent est né à la Croix-Rousse, à Lyon, dans une famille d’ouvriers. Tout gamin, il tombe dans la bande dessinée et, dès 14 ans, il attrape le virus du rock et plaque ses premiers accords de guitare. Ces deux passions seront désormais deux rêves à aboutir et le moteur d’une vie. Sur les bancs du collège, il monte un groupe. Ils se feront bientôt connaître sous le nom de Starshooter. Mais il lui faudra patienter plusieurs années, l’album “A nos amours” et le succès de la chanson “J’aime un pays” pour accéder à la reconnaissance en tant que Kent. Changement de vie et de ville, l’homme quitte Lyon et s’installe à Paris. C’est en 1992, avec l’album “Tous les hommes”, salué par la critique, que Kent marque un réel tournant musical avec une remise au goût du jour de la chanson française dite traditionnelle. Dans ses chansons issues de son dernier album “Scherzando Express”, on y retrouve le retour vers ses racines, dans “Ma ville”, la morale “Les remords, les regrets”, la sexualité “Dans ta peau”, l’humanité “Chasseur-cueilleur”, le temps qui passe “Il est trop tard”, de Georges Moustaki : autant de thèmes abordés à travers des textes ciselés, dit d’une voix profonde et chaleureuse. Grâce à une programmation éclectique, les festivaliers ont été gâtés et beaucoup, dans la ferveur de fin de soirée, ont pu assister à une 3e mi-temps comme seul le Festival Bernard-Dimey peut en proposer.

De notre correspondant Jean-Marc Raclot

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