Le festival de Montier pèse plus de 5 millions d’euros
Le festival de Montier, c’est chaque année plus de 40 000 visiteurs recensés sur les quatre jours de l’événement. Une affluence qui implique de fortes retombées économiques sur le bassin, comme le confirme une étude de la Chambre de commerce et d’industrie.
Tous les ans, au mois de novembre, la commune de Montier-en-Der, 2 000 habitants, accueille l’un des plus gros rendez-vous de la photo nature d’Europe : le Festival de Montier. En tout, plus de 41 000 visiteurs ont été recensés sur les quatre jours du festival, l’an dernier, ce qui en fait du même coup l’événement payant le plus important du département. En 2014, le record d’affluence avait été établi à 46 100 visiteurs.
Christophe Pereira, le directeur de l’Afpan, l’association organisatrice du festival, suit avec attention l’évolution de ce rendez-vous devenu international, et notamment ses retombées économiques sur le secteur. Des retombées qui ont pu être chiffrées sur la base d’une enquête de la Chambre de commerce et d’industrie de 2016, dont les données seront réactualisées l’année prochaine.
L’enquête montre ainsi qu’à l’époque, les retombées économiques de Montier sur le territoire pouvaient être chiffrées entre 4 et 5 millions d’euros. « Mais nous avons 10 000 visiteurs de plus ces dernières années », rectifie le directeur. « On peut les estimer aujourd’hui à un million supplémentaire. »
« Le festival a désormais cette double casquette culturelle et touristique »
D’autant que les habitudes des festivaliers ont changé. « Dorénavant, on voit qu’ils restent plus longtemps, ils arrivent le lundi avant l’ouverture, voire le week-end précédent. Ils ne font pas que le festival, ils découvrent le secteur. Le festival a désormais cette double casquette culturelle et touristique. »
Les chiffres de la CCI restent évocateurs malgré leur relative ancienneté. Ils montrent notamment que 20 % des festivaliers sont hébergés à plus de 30 minutes du festival. « On rayonne très largement », analyse Christophe Pereira, même si « les premiers lieux d’hébergement restent Montier, Giffaumont et Saint-Dizier ».
Sur le volet restauration, selon la CCI, si 54 % des visiteurs consomment dans les points de restauration et les buvettes du festival, 37 % se rendent dans les bars et restaurants locaux autour des expositions et 22 % effectuent des achats dans les commerces locaux.
Tout cela en ayant à l’esprit que les festivaliers viennent de l’étranger et de toute la France métropolitaine (seul deux départements ne sont pas représentés).
Pas de quoi faire prendre la grosse tête aux organisateurs du festival. « Nous pensons qu’il faut plusieurs événements qui se succèdent tout au long de l’année », confie Christophe Pereira. « Il doit y avoir une approche collective. Plus on aura des événements qui rayonnent, plus on aura l’occasion de montrer la Haute-Marne. Chacun doit jouer sa partition, mais on concourt collectivement à rendre le territoire dynamique et valoriser ses spécificités : la culture, la biodiversité, le patrimoine, l’industrie… On est fiers de contribuer à ça. »
Fr. T.