Le Festival de l’écrit pour prendre confiance en en soi

En Haute-Marne, la 26ème édition du Festival de l’écrit a débuté le 8 novembre, au Canopé de Chaumont. Quelque 32 lauréats étaient à l’honneur et ont reçu des prix.

Le contenu de l’édition 2022 du Festival de l’écrit (expression, écriture, lecture à voix haute, expositions, rencontres d’aboutissement) se fonde sur les valeurs de la République et le vivre-ensemble. Il est question de favoriser la mixité, de promouvoir la diversité et de transmettre les fondamentaux de la République (liberté d’expression, laïcité, égalité dans les droits et les devoirs), le respect de l’autre, le lien intergénérationnel. Ici, la langue est abordée en tant que créatrice de lien social et véhicule de culture. Il est question de faire de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture un lieu où des relations peuvent se nouer : relations à soi, relations aux autres et relations au monde.

L’ambition du Festival est autant de valoriser l’expression écrite des personnes en situation d’apprentissage ou de réapprentissage du français dans un projet de reconnaissance sociale, culturelle et professionnelle que de faciliter l’accès à l’autonomie, à la culture et à la citoyenneté des personnes ayant des difficultés de lecture et d’écriture.

L’action concerne des publics francophones et allophones. Elle s’adresse également aux éducateurs, formateurs, professeurs, écrivains, bibliothécaires… Il s’agit d’associer les initiatives et les compétences des intervenants culturels, sociaux et linguistiques, dans une dynamique territoriale fédératrice.

Les participants ont applaudi longuement la lecture en musique des textes des lauréats par Céline et Vincent Bardin, la compagnie l’Air de Rien.

Découvrir, apprendre, comprendre

Transformer le rapport à l’écrit, prendre confiance en ses capacités, s’inscrire dans un tissu social, c’est possible. Il n’est jamais trop tard pour découvrir, apprendre et comprendre. C’est le défi du Festival de l’écrit.

L’interaction entre la dimension linguistique et l’activité culturelle permet de transformer le rapport à l’écrit. Produire des écrits dans le cadre d’atelier d’écriture, rencontrer un écrivain, un calligraphe, un musicien, un slameur, être publié dans un journal, dans un livre… toutes ces expériences font que, selon les participants, le monde de l’écrit n’est plus ni virtuel, ni étranger, ni inaccessible. Ce rapport à l’écrit ne se limite pas seulement à une question d’apprentissage technique. L’enjeu est aussi d’ordre social, culturel et professionnel. Il se rapporte aux différentes fonctions de l’écrit : fonction expressive (l’écrit pour soi), pragmatique (l’écrit pour agir), sociale (l’écrit pour rencontrer l’autre) et cognitive (l’écrit pour connaître).