Le féminicide afghan – L’édito de Patrice Chabanet
Où s’arrêteront-ils ? Les talibans n’en finissent pas d’allonger la liste des privations de liberté qu’ils imposent aux Afghanes. Il y a quelques jours elles ont appris qu’elles étaient interdites d’université. Autre mesure annoncée depuis : interdiction leur est désormais faite de travailler dans les ONG. A cette aune-là Poutine pourrait passer pour un bienfaiteur de l’humanité ! Ces crispations du pouvoir afghan procèdent d’un enfermement mental que les psychiatres seraient sans doute plus à même d’expliquer que les politologues. Visiblement, les maîtres de Kaboul et leurs affidés ont un sacré problème avec la sexualité. Ils ont peur de LA femme. La finalité des dirigeants vise à la réduire au seul rôle d’animal de reproduction.
Des voix commencent à se faire entendre contre ce système d’aliénation à ciel ouvert. C’est le cas d’Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères. Mais il en faudrait beaucoup plus pour desserrer la poigne de fer des talibans. L’Occident estime avoir d’autres chats à fouetter, en Ukraine notamment. On peut d’ailleurs se demander si Kaboul n’en profite pas pour renforcer ce qui ressemble à un féminicide organisé. Sans aide extérieure les Afghanes ne pourront pas se libérer de leurs chaînes. La France, dite patrie des droits de l’Homme ne peut pas détourner son regard. Il serait temps de rafraîchir le droit d’ingérence. Il en va de la liberté de la moitié de la population afghane : 20 millions de personnes promises à l’obscurantisme le plus rance et le plus sauvage.