Le dernier Compagnon
C’est le jour du 76e anniversaire du décret le nommant Compagnon de la Libération que Hubert Germain est devenu, le 20 novembre 2020, après le décès de Daniel Cordier, le dernier des 1 038 personnes à avoir été ainsi distinguées par le général de Gaulle (notre édition de samedi 21 novembre).
Né à Paris le 6 août 1920, fils de général, Hubert Germain s’était embarqué pour la Grande-Bretagne le 24 juin 1940, alors qu’il n’avait pas encore 20 ans. Affecté à l’état-major de la 1ère division française libre, il s’est battu en Syrie puis, nommé aspirant, a rejoint la 13e demi-brigade de la Légion étrangère en février 1942. Avec les légionnaires, le jeune officier s’est battu en Libye, à Bir-Hakeim, en Egypte et en Tunisie. Promu lieutenant, il a été blessé en Italie le 24 mai 1944. Puis il a participé aux combats de Provence, des Vosges et des Alpes.
Aide de camp du général Koenig, le lieutenant Germain a été démobilisé en 1946, se tournant vers une carrière civile et politique.
Maire d’une commune de l’Essonne, député, il a exercé les fonctions de ministre sous la présidence de Georges Pompidou, entre 1972 et 1974. Il est notamment grand-croix de la Légion d’honneur.
Hubert Germain était notamment venu à Colombey-les-Deux-Eglises le 9 novembre 2016, pour le 46e anniversaire de la mort du général de Gaulle (notre photo). A son décès, il sera, comme ultime Compagnon de la Libération, inhumé dans la crypte du Mémorial du Mont-Valérien, à Paris.
Parmi les 1 038 Compagnons, neuf étaient Haut-Marnais : Gustave Barlot, de Provenchères-sur-Meuse, Justin Dangel, d’Harméville, Robert Gouby, de Bourbonne-les-Bains, Pierre Marchand, de Laneuville-à-Bayard, Christian Pineau, de Chaumont, René Quantin, de Joinville, Henri Sautot, de Bourbonne-les-Bains, André Sorret, de Bettaincourt-sur-Rognon, et Gabriel Thierry, de Chaumont.
L. F.