Archives : l’été 1973, une série consacrée au futur Lac du Der
EN IMMERSION DANS LES ARCHIVES (2). Notre série sur les archives bragardes se poursuit. Exit l’année 1923, nous faisons un bon de 50 ans pour voir ce qu’il se passait en août 1973, à travers les archives de l’Est républicain. Le fil rouge de cet été en pages Saint-Dizier, c’est l’imminence du Lac du Der.
Dans notre édition du 7 août, nous vous proposions un voyage dans le temps un siècle en arrière, avec le concours des archives municipales et une plongée dans la Liberté de la Haute-Marne. C’est toujours au même endroit que nous avons poursuivi nos recherches, cette fois dans les pages bragardes de l’Est républicain.
Un journal de six pages en moyenne, dont une consacrée à Saint-Dizier et sa petite couronne et beaucoup d’actualité nationale et internationale. Une page sports et une télé complètent le tout. Le titre devient Haute-Marne dimanche le dernier jour de la semaine avec cette fois, dix pages et des actualités sur l’ensemble du département. Globalement, même en cas de grave fait divers comme cet accident qui a fait cinq morts entre Vitry-le-François et Montier le 26 août sur la D 12, c’est l’actualité nationale qui fait les gros titres en une. En atteste les inquiétudes de Pompidou ce 2 août, développés à travers l’édito.
Trempette au Vert-Bois
Mais alors, que se passe -t-il du côté de Saint-Dizier, en août 1973 ? Le fil rouge du mois, c’est cette série intitulée « Le grand Der, c’est pour demain ». Le site, qui sera inauguré l’année suivante, fait l’objet de six épisodes entre le 2 et le 18 août : un réservoir de première urgence ; le projet prend corps ; la cuvette se prépare ; profiter du plan d’eau ; l’eau, la forêt et les hommes ; ce qu’en pense la population locale. Deux millions (de francs) d’investissement sont budgétés dans un premier temps par le syndicat pour 50 000 francs de fonctionnement. Pour se rafraîchir en revanche, il est bien trop tôt pour penser au lac et la piscine est en travaux. Alors au Vert-Bois, les enfants font trempette dans un bassin avec jet d’eau, en contrebas du centre commercial, que l’on devine entre les boulevards Dunant et Allende.
A part ça, les journalistes de l’époque sont allés à plusieurs reprises au centre aéré des Ajots – aujourd’hui, le Centre laïque d’éducation et de loisirs, Clel – où « 231 colons » sont arrivés pour la session aoûtienne. Un centre qui va fonctionner sous la direction d’un certain M. Meffert (Jean, ndlr) qui donne aujourd’hui son nom à l’espace de loisirs.
Belle fréquentation au camping municipal
A la mi-août, c’est aussi l’heure de la reprise pour les footballeurs, au COSD d’abord, séance durant laquelle les protégés de Daniel Carpentier sont déjà concentrés sur la première journée de Division d’honneur, avec un déplacement à Sézanne. La reprise se fera à Marnaval le surlendemain.
A part ça, entre deux potins de « Bragard-plage », un sujet est consacré, le 11 août, à la belle affluence du terrain de camping municipal. « L’indice de fréquentation est nettement plus élevé qu’en 1972 », assure Raymond Landeville, le gardien du camping, interrogé par les journalistes. « Pendant la seule première semaine du mois d’août, on a compté 247 entrées et 515 personnes. » Hollandais, Anglais, Belges, Allemands, Autrichiens, sont passés par Saint-Dizier. Plus étonnant encore, des Tahitiens et des Etats-uniens y ont fait étape. Le lendemain, on apprend que les hôteliers ne sont pas en reste avec des « Nordistes, Belges et Hollandais qui s’arrêtent volontiers ».
Suite de notre série jeudi 10 août.
N. F.