Le député Bentz à la rencontre d’éleveurs
Le député de la première circonscription s’est rendu vendredi à Rançonnières, près de Montigny-le-Roi. Difficulté de transmission des exploitations, trop-plein de charges et de normes : ce sont là les principales doléances que les agriculteurs ont exprimées.
Avant de se rendre en mairie de Chaudenay, puis de recevoir une délégation de parents d’élèves de Prauthoy en colère (jhm-quotidien du 4 mars 2023), Christophe Bentz s’est rendu dans le village de Rançonnières, entre Montigny-le-Roi et Varennes-sur-Amance, pour la visite d’un Gaec. Si, à l’Assemblée nationale, le député de la première circonscription est membre de la commission des Affaires sociales, l’actualité l’a amené récemment à s’intéresser davantage à la thématique agricole : réunion à Lecey sur la surmortalité dans les cheptels, Salon de l’agriculture à Paris…
Ce vendredi 3 mars, c’est l’éleveur Christophe Hutinet qui a convié l’élu dans son exploitation, l’une des trois subsistant dans le village quand, jadis, une quarantaine d’habitants y vivaient de la vente de lait. Avant un échange avec une quinzaine d’agriculteurs et des représentants de la Chambre d’agriculture, Christophe Hutinet, faisant visiter les différentes installations du Gaec de Ranco, et notamment son cheptel de montbéliardes et de limousines, a tenu à sensibiliser le parlementaire à certaines problématiques.
« Plus de temps à remplir des papiers »
La plus préoccupante : « C’est la succession. » Et un agriculteur de confirmer : « Il y a des jeunes qui sont motivés pour reprendre les exploitations, mais les banques leur répondent qu’il y a trop de capitaux à reprendre. »
Alors que la moyenne d’âge des agriculteurs haut-marnais avoisine les 50 ans, les obstacles à « la transmission » des exploitations n’augurent pas d’un avenir radieux. D’autant que les agriculteurs présents vendredi à Rançonnières ont d’autres doléances à exprimer devant leur député. Par exemple le trop-plein d’administratif. « Pour un transport d’animaux, on met plus de temps à remplir des papiers que de faire monter les bêtes », déplore un éleveur.
« Les charges, les normes, ce sont vraiment les problématiques qui me sont remontées », commente Christophe Bentz, qui, faisant écho à une réflexion de Christophe Hutinet, a assuré : « Je ne veux pas que la France détruise l’agriculture comme elle a détruit le nucléaire. »
L. F.
Laurence Robert-Dehault tacle le gouvernement et la Ville de Saint-Dizier
Députée de la deuxième circonscription, Laurence Robert-Dehault a souhaité nous adresser ses réflexions après sa visite mercredi au Salon de l’agriculture. Elle y a rencontré une productrice de miel de Signéville qui a évoqué « sa passion pour son travail » mais aussi les « difficultés qu’elle rencontre liées au climat et à l’arrivée massive de frelons asiatiques, espèce mortifère pour nos abeilles, importés à cause de la mondialisation sauvage ». Elle écrit également avoir rencontré le Syndicat des vignerons indépendants. La viticulture, précise l’élue, c’est une « filière d’excellence, qui participe à la renommée mondiale de la France, malheureusement délaissée par notre gouvernement qui préfère favoriser l’implantation d’Uber plutôt qu’accompagner notre savoir-faire et nos traditions françaises ».
La parlementaire estime encore que « le Salon de l’agriculture, c’est aussi le moment pour se rendre compte qu’il est indispensable que nos agriculteurs, artisans, commerçants, enseignes de distribution et pouvoirs publics coopèrent en toute transparence pour le développement de notre ruralité. J’ai pu m’en rendre compte en échangeant avec Lidl Haute-Marne qui travaille et fait travailler près de 40 entreprises productrices locales. Quelques dirigeants m’ont confié toutes leurs difficultés à s’implanter à Saint-Dizier en raison d’un refus catégorique du maire. Un refus incompréhensible alors que de plus en plus de commerces sont contraints de fermer dans nos villes et villages. »