Le dahu des Pyrénées
Le dahu des Pyrénées, c’est comme cela que Lucas Santucci s’amuse malicieusement à appeler le desman des Pyrénées. Et pour cause, cet animal semi-aquatique doté d’une petite trompe (d’où son autre petit nom de rat-trompette), proche cousin de la taupe n’a été découvert qu’en 1811. Particulièrement discret et rare, on sait encore très peu de choses à son sujet. Il n’en fallait pas plus pour que le photographe ait la furieuse envie de l’étudier, en compagnie du géographe et naturaliste Frédéric Blanc.
Au-delà du défi de partir à la rencontre de ce petit mammifère d’à peine 30 centimètres (en comptant la queue !), le travail des deux hommes est aussi axé sur la préservation de l’espèce, le desman des Pyrénées étant menacé. Le protéger n’est pas chose facile en raison de sa discrétion extrême (d’autant que son mode de vie est nocturne et qu’il passe le plus clair de son temps dans l’eau ce qui n’arrange rien). Comment protéger une espèce que l’on ne voit pas ? Face aux dangers qui pèsent sur lui, un programme européen a été lancé il y a trois ans. Quelque 2,5 millions d’euros ont été débloqués pour conserver les populations de desman et leur habitat.
Cette exposition, visible au Festival, est la première à présenter des photographies sous-marines de cette espèce dans son milieu naturel. Une conférence donnée par les deux photographes en compagnie de Mélanie Nemoz du Conservatoire d’espaces naturels de Midi-Pyrénées, permettra aux festivaliers qui le désirent d’en savoir plus sur le petit animal.