Le cyrillique, c’est bien difficile…
Dans la ruelle Lardière, les murs lépreux de l’ancien cinéma Eden sont régulièrement la proie des graffitis moches et des adresses interlopes placardées directement au balai à colle.
Sur le bois qui obstrue l’ancienne porte d’entrée, des mains audacieuses sont venues clamer des évidences dont on sent qu’elles se voulaient des prises de risques politiques. On a pu longtemps gloser dans les années 1980 sur « les artistes engagés qui osaient critiquer Pinochet à moins de 10 000 km de Santiago » (Desproges), on a aujourd’hui de furieux libertaires qui condamnent Poutine à même pas 5 000 km de Moscou !
Bon, l’orthographe du dictateur russe est compliqué à maîtriser si on ne veut pas le confondre avec une spécialité québécoise, mais tout de même, on aurait pu au moins mettre les lettre dans le bon ordre, même si ça ne sert à rine.