La première place comme enjeu pour le CVB 52 HM
Le CVB 52 HM conforte, journée après journée, sa place de leader du championnat de France. Un titre sans aucune valeur et purement symbolique, mais devenu pourtant au fil des semaines, un enjeu pour le club.
La première place du classement en fin de saison régulière n’a jamais réellement été un objectif priorisé par un club en amont de la compétition. Les exemples sont nombreux de formations n’ayant pas fini la première phase en leader et finalement sacrées championnes de France au terme des “play-off”.
D’ailleurs, les équipes habituées à jouer les premiers rôles sont toutes animées par la même quête : un discours que rabâche ainsi régulièrement Silvano Prandi, depuis qu’il est aux commandes de l’équipe haut-marnaise : « la première partie de saison est une phase de travail, une mise en place collective qui doit permettre d’être performants en “play-off”. »
Et pourtant, aujourd’hui, dans les coulisses du club cévébiste, le président Bruno Soirfeck ne cache plus son ambition de confirmer sa place sur le trône du “Top 14”, au soir de la 26e journée. Avec sept points d’avance sur le duo nanto-tourangeau à quatre semaines de la fin de la saison régulière, le dirigeant chaumontais voit, lui, un peu plus loin désormais que le seul objectif de la fin d’exercice. « D’abord, sur le plan sportif, cette première place nous qualifie directement en coupe d’Europe pour la saison prochaine. Surtout, cela nous offre une visibilité positive supplémentaire auprès de tous nos partenaires et de nos supporters. Ce n’est pas négligeable. »
Surtout pour un club qui, dans l’histoire du volley français, reste unique par son parcours très vite remarqué au sein de la première division. Jamais un promu de l’échelon inférieur n’avait, à ce point, pris aussi vite une position aussi importante sur l’échiquier hexagonal.
Le CVB : un club compétitif
Premier promu de Ligue B à se qualifier directement pour une coupe d’Europe dès son arrivée au plus haut niveau, le CVB 52 n’a pas réalisé un “one shot” lors de cette saison 2012/2013. Il s’est installé immédiatement en haut de l’affiche, pour ne plus en sortir depuis maintenant douze ans.
Si l’on excepte sa neuvième place au terme de la difficile saison 2014/2015 guidée sur le banc par un prête-nom, Dorel Stefan, et des tribunes par l’entraîneur officiel, Dusko Nikolic (*), et la sixième en 2018/2019, les Chaumontais ont toujours terminé la saison régulière dans le “Top 5”.
Aujourd’hui, avec ses 52 points cumulés, il y a peu de chance qu’ils en sortent avant le 23 mars prochain (même si ce n’est pas mathématiquement officiel). Mieux, cet effectif a même la possibilité de battre le record de points jamais atteint par le club, et les 54 cumulés à la deuxième place de la saison 2021/2022.
En revanche, les Cévébistes ne pourront pas dépasser le record établi par Tours, en 2005/2006 et 2010/2011 qui, dans les mêmes conditions que celles qui établissent le règlement du championnat actuel (quatorze équipes et le système de points partagés au “tie-break” mis en place en 2005/2006), avaient affiché un total de 66 points au final de la saison régulière. Même si le CVB 52 parvenait à remporter ses quatre derniers matches avec trois points à la clé, il n’atteindrait “que” 64 points au final.
Mais en dehors de tous ces chiffres, le club haut-marnais se souvient surtout que la seule fois où il a terminé en tête de la première phase, en 2016/2017 (50 points cumulés dans un championnat à douze équipes), il en était sorti vainqueur, avec son seul titre de champion de France à la clé.
Pourquoi pas dès lors rêver à un scénario similaire ?
Laurent Génin
*A l’époque, la validation du diplôme de l’entraîneur serbe, Dusko Nikolic, recruté à l’intersaison par le club cévébiste, n’avait pas reçu l’agrément des instances nationales, qui avait alerté les dirigeants du CVB 52 quelques jours à peine avant le début de la compétition et les obligeant à recruter un “prête-nom”.