Le CVB est dans le dur
Hier soir, à Tourcoing, le Chaumont VB 52 Haute-Marne a encore démontré ses actuelles difficultés collectives, en proposant un niveau de jeu trop moyen. La sanction ne s’est pas faite attendre (3-2),
avec un petit point de consolation comme maigre récompense.
Le Chaumont VB 52 Haute- Marne n’avance plus en championnat. Hier soir, il a engrangé une nouvelle défaite du côté de Tourcoing (3-2) et stagne à la sixième place au classement. Un revers qui inquiète plus par la performance collective poussive que par le résultat en lui-même.
Le début de match est difficile pour les Chaumontais, à l’image de leurs attaquants de bout de filet (Patak/Atanasov) qui ne trouvent pas la cible (5-2). Une maladie contagieuse quand Jorge Fernandez et Wassim Ben Tara les imitent à leur tour (10-6). Avec pas moins de six fautes directes sur les dix premiers points nordistes, les Haut-Marnais sont de nature généreuse. Et face aux rouages bien huilés du jeu local, ces “cadeaux” servent les ambitions tourquennoises (15-10). Pour stopper la fuite en avant des Nordistes, le CVB 52 doit absolument montrer les crocs en “block/défense” : un secteur plus compact, que Matej Patak agrémente de deux contres gagnants (19-17). Le moment est idéal pour l’entrée en jeu de Baptiste Geiler, dont la qualité de service, fait merveille (20-20). Tourcoing, mis désormais sous pression, a la première balle de set, mais rate l’opportunité de conclure. Le CVB 52, lui reprend la main et termine : 25-27 en 32′. Après leur mise en route délicate, les Cévébistes semblent avoir retrouvé leur efficacité, bien orchestré par un Martin Repak inspiré jusque là (6-8). Mais l’embellie ne dure pas. Tourcoing peut compter sur l’apport de son Néerlandais Tuistra pour redorer son blason, tandis que Ronald Jimenez, lui, continue de passer au-des- sus du block adverse (17-15). Le duel est loin d’être joué, d’autant que les deux équipes rivalisent d’approximations. Les Chaumontais n’en sont pas avares, offrant à leurs hôtes une voie royale vers le gain de cette deuxième manche (22-18). Julien Winkelmuller tentera bien de briser la logique (23-23), mais la nouvelle attaque de Martin Atanasov défendue est fatale au CVB 52 : 25-23 en 27′.
Vaine « remontada »
Après la pause, la différence d’agressivité est flagrante de part et d’autre du filet. Face à des Nordistes qui s’arrachent sur tous les ballons, les Cévébistes, eux, restent apathiques, spectateurs d’un début de troisième acte pour- tant si important pour la suite de la rencontre (5-1, puis 8-2). Silvano Prandi, lui, s’est assis sur son banc, assistant dépité à la “bouillie” de volley distillé par ses protégés, que quelques éclairs spasmodiques ne suffisent pas pour faire déjouer une formation tourquennoise “dans un fauteuil” (15-9). Le CVB 52 peut compter cependant sur son “pointu” Julien Winkelmuller pour le porter vers un improbable miracle. Efficace en contre-attaques, pré- cieux au service, il permet une inattendue “remontada” (18-18). C’est lui encore qui est au block sur la balle de set, au final d’un nouveau “money time” à suspense : 27-29 en 37′.
Ce revirement de situation change forcément les données psychologiques de ce face-à- face. Et le “break” réalisé d’entrée de quatrième set par les Chaumontais (0-2) en est le fruit. Mais poussés par ses supporters, les Tourquennois n’abdiquent pas. Toujours à la traîne au score, les locaux recollent au score à plusieurs reprises, avant de passer devant en s’appuyant sur la puissance et la hauteur de Ronald Jimenez (19-17). C’est au tour de Tourcoing de distancer leurs invités dans le sprint final : 25-21 en 28′.
Le “tie-break” doit donc départager les deux formations. Le meilleur départ est local (6-4, puis 11-8). Mais il est dit que ce match poussera ses acteurs dans leurs derniers retranchements. Après près d’une demi-heure, Tourcoing peut lever les bras au ciel : 20-18 en 28′. A cinq jours d’un match capital en Ligue des champions, face à Ljubljana, le CVB 52 ne s’est pas mis forcément dans les meilleures conditions psychologiques.
Laurent Génin