Le CVB 52 répond présent
La réponse du Chaumont VB 52 Haute-Marne n’a pas tardé. Ridiculisés à Montpellier quatre jours plus tôt, les Cévébistes l’ont finalement fait payer aux Cannois, mardi soir, dans leur salle Jean-Masson (3 sets à 0).
Le Chaumont VB 52 Haute- Marne savait qu’on ne lui pardonnerait guère une nouvelle déconvenue, mardi soir, notamment à domicile, après la piètre prestation réalisée à Montpellier quatre jours plus tôt et une correction que le club, dans son ensemble, a eu du mal à digérer. Face à des Cannois qui, eux aussi, avaient besoin de se rassurer après quatre défaites consécutives toutes compétitions confondues (championnat et coupe), les Cévébistes ont donc pris leurs responsabilités.
En trois sets, les Chaumontais ont ficelé l’affaire avec autorité, même si la vérité du score n’est cependant pas toujours forcé- ment celle du terrain. Derrière ce résultat net et sans bavure en trois sets, le CVB 52 a encore démontré quelques moments de faiblesse collectives, notamment au cours du deuxième set, qui auraient pu lui coûter plus cher, sans quelques “cadeaux” adverses. Notamment cette réception directement rendue dans le camp local qui a permis, dès lors, aux Haut-Marnais de prendre l’avantage au score (23-22) au meilleur des moments. Le contre de Marlon Yant dans la foulée mettait ainsi un terme aux derniers espoirs cannois dans cette manche… et dans le match.
Car la suite se résumait en un solo des Chaumontais, empreint parfois d’une certaine réussite. Comme cet “ace” du Cubain qui, ralenti par le filet, tombait sur les chaussures des visiteurs. Mais c’est surtout la régularité retrouvée dans le geste et les solutions entrevues dans le jeu qui peut laisser augurer des jours meilleurs au CVB 52.
Et dans ce possible scénario à écrire pour la suite de l’aventure, le retour de Martin Atanasov n’est pas anodin. Avec Marlon Yant, le Bulgare forme un duo de “bout de filet” aux possibilités physiques et techniques impressionnantes. La hauteur des deux hommes, leur puissance de bras et surtout leur efficacité en “pipe” doivent forcément faire le régal de l’équipe et du passeur Raphaël Corre. Ce dernier ne s’est d’ail- leurs pas privé, mardi soir, d’utiliser toutes les solutions à sa disposition pour faire tourner en bourrique le système défensif adverse.
Alléchantes perspectives
D’autant qu’à leurs côtés, Julien Winkelmuller, lui, ne ralentit pas la cadence. Voilà d’alléchantes perspectives pour une équipe qui peut vite devenir un véritable casse-tête offensif pour les adversaires.
A condition toutefois que dans cette configuration, la ligne arrière tienne le choc en réception. Marlon Yant a déjà démontré ses qualités dans ce domaine depuis le début de saison et Martin Atanasov semble, lui aussi, plutôt bien réglé dans ce secteur actuellement.
Reste à trouver une plus grande constance dans la relation “service/block”. Face à Cannes, les Chaumontais ont encore pu s’apercevoir de l’importance de la qualité de l’engagement. Témoins les deux derniers sets, avec encore beaucoup de déchet sur ce geste dans le deuxième (deux “aces” pour neuf fautes directes et un contre gagnant), pour une réussite beaucoup plus intéressante dans le troisième (cinq “aces” pour cinq fautes directes et deux blocks gagnants). Au final, les scores ne trompent pas (respectivement 25-23 et 25-11).
Mardi soir, les Cévébistes ont certainement rassuré leurs supporters sur le potentiel existant au sein de ce collectif. Mais celui-ci est-il réellement une surprise, tant cet effectif est vanté par tous depuis le début de saison ? Désormais, l’objectif de cette équipe est de prouver ses valeurs sur la durée et non un match sur deux. Voilà la véritable mission du CVB 52 cette saison…
Laurent Génin