Le CVB 52 refait surface !

Après son net succès à Toulouse, mercredi soir (0-3), le Chaumont VB 52 Haute-Marne semble avoir retenu les leçons de ses dernières prestations. Surtout, il semble capable de trouver les solutions à ses interrogations passées : signe que l’équipe peut de nouveau compter aujourd’hui sur un certain niveau d’exigence.

Sans pleinement convaincre, le Chaumont VB 52 Haute-Marne avait enfin renoué avec la victoire, samedi dernier, face à Cambrai, en remportant notamment un “tie-break” qui lui échappait systématiquement depuis le début de saison. « Pour nous, c’est très important d’avoir enfin fait tourner la roue en notre faveur, assurait une majorité de joueurs au coup de sifflet final de ce duel face aux Nordistes. C’est aussi le signe que physiquement, on se sent de mieux en mieux, et dans la tête, on va se sentir plus forts. »
Dans l’euphorie de ce succès retrouvé, difficile de ne pas leur faire confiance. Pourtant, sur ce duel, les Cévébistes avaient encore fait preuve de quelques lacunes plus que gênantes : une baisse de régime soudaine après deux premiers sets menés de main de maître, alliée à un manque de lucidité sur certains gestes et notamment au service. Le tout demandait forcément d’autres tests grandeur nature pour être véritablement sûr qu’un renouveau pouvait être envisagé.
Quatre jours plus tard, le déplacement à Toulouse, tout récent vainqueur de Tourcoing (3-0), semblait le moment idéal pour le confirmer et le CVB 52 en a profité pour prouver que certaines leçons pouvaient être retenues rapidement. Evidemment que la reprise du troisième set allait être observée d’un peu plus près, après avoir réécrit le même scénario que face à Cambrai. A savoir : un début de match sérieux avec un premier set dont le final a été géré avec maestria, avant, petit à petit, une domination de plus en plus nette pour clore la deuxième manche sans réelle frayeur.

Un récital impeccable

Jusque là, les Haut-Marnais avaient donc récité leur partition sans fausse note. A l’image des services de Daniel McDonnell en fin de premier acte, le CVB 52 affirmait son autorité dans les moments-clés, tandis que tous s’articulaient dans une chorégraphie parfaitement orchestrée par Raphaël Corre. Au filet et au service, Jesus Herrera rééditait sa performance du week-end passé, alors que la réception, elle, tenait avec stabilité les alertes locales.
Restait donc la conclusion de ce récital : la pièce manquante des dernières semaines. Et jusqu’à “13-13”, même si les Chaumontais conservaient un rythme très intéressant, il fallait encore trouver les gestes qui allaient pouvoir faire la différence. C’est dans cette période qu’avec une qualité de service toujours présente et un “block/défense” déterminé, les Cévébistes allaient prendre le dessus, alors que les Toulousains, cette fois distancés au score, multipliaient les fautes directes. L’ascendant dans le jeu, mais également dans les têtes, était définitivement ancré dans le camp visiteur qui portait les derniers coups fatals aux ambitions toulousaines.
Indéniablement, l’équipe chaumontaise, depuis sa reprise après la période Covid, prend au fil des journées conscience de son gros potentiel. Les sourires sur les visages des hommes de Silvano Prandi symbolisaient un optimisme retrouvé, même s’il faudra encore quelques preuves supplémentaires pour convaincre. Mais comme après Cambrai : pourquoi ne pas les croire ?
Laurent Génin