Le CVB 52 HM toujours en quête de réponses
Ce soir (19 h 30), à Poitiers, le Chaumont VB 52 Haute-Marne va tenter de garder la dynamique du match face à Cannes, il y a quatre jours. Mais face à un adversaire également à la recherche de stabilité, les Cévébistes devront se montrer à la hauteur.
Bien malin qui pourrait prédire l’issue du duel entre Poitiers et le Chaumont VB 52 Haute-Marne ce soir. Entre deux clubs difficiles à cerner depuis le début de saison, le match d’aujourd’hui pourrait cependant entraîner enfin quelques réponses aux interrogations que suscitent les deux équipes actuellement. Face à des Haut-Marnais qui enchaînent les performances aux deux visages, les Poitevins, eux, cultivent un certain mystère autour d’un groupe professionnel qui n’a pas aperçu une seule fois son entraîneur principal, Brice Donat (en arrêt maladie depuis le début de saison), et qui a multiplié les incongruités en matière de recrutement (vraie-fausse arrivée de l’Iranien Ali Shafiei, attente à rallonge d’un visa pour le passeur amé- ricain Micah Ma’a obtenu dernièrement, arrivée du “pointu” estonien Renée Teppan blessé à l’épaule…), voire de certains errements dans la gestion du groupe et de ses déplacements. Bref, entre deux formations qui n’ont pas encore trouvé leur pourrait être disputée… ou pas, que Poitiers connaît un début de rendement maximal, la bataille mais en faveur de qui ? « Je sais saison difficile, notamment en coulisses, confirme d’ailleurs le manager général du CVB 52, Jiri Cerha, mais il n’empêche que sur le terrain, le groupe, lui, reste compétitif, malgré un effectif qui tarde à afficher complet. Comme nous, je pense que l’équipe est en phase de construction. Mais leurs derniers résultats prouvent qu’ils sont à prendre très au sérieux. A nous de ne pas les laisser prendre confiance et d’éviter qu’ils tombent dans l’euphorie. Avec le soutien de leur public, cela nous compliquerait la tâche. » Mais pour ce faire, les Cévébistes devront, avant tout, se donner les moyens de leurs ambitions, en présentant le visage séduisant qu’ils ont affiché mardi face à Cannes. « Après la prestation ratée à Montpellier, on a évidemment fait comprendre au groupe que nous attendions beau- coup plus de lui, avoue encore le dirigeant haut-marnais. Mais nous savons également que nous avons encore besoin de temps pour améliorer ce collectif. La blessure de Baptiste Geiler et le retour tardif de Martin Atanasov ne sont pas des choses anodines. »
Sources de promesses
Aujourd’hui, le second retrouve petit à petit ses sensations, quand le premier a enfin repris l’entraînement avec le groupe, même s’il devra encore patienter un peu avant de retrouver son nom sur la feuille de match. « Les derniers examens médicaux de Baptiste sont rassurants, annonce le manager général chaumontais. Il a le feu vert du médecin pour reprendre l’entraînement, avec une petite période d’observation. Il doit encore prendre un peu son mal en patience, pour éviter tout risque. On ne doit pas griller les
étapes, mais son retour est pour bientôt. » C’est donc avec le même groupe qu’à Montpellier et face à Cannes que le CVB 52 a pris, hier, la direction de Poitiers, avec quelques certitudes supplémentaires sur le potentiel de l’équipe, mais aucune garantie encore que cette formation sera capable de performer sur la durée. « Certains matches comme face à Tours, Ajaccio en coupe de France, Nantes ou Cannes sont sources de promesses, poursuit Jiri Cerha, mais nous n’avons pas encore véritablement disputé le “match référence” qui servirait de déclic pour ce groupe. Même face à Cannes, sur ce duel disputé en moins d’une heure et demie, tout n’a pas été parfait tout le temps. »
A Poitiers, sans même parler de perfection, les Chaumontais aimeraient surtout se con- vaincre qu’ils peuvent enchaîner les performances de haut niveau, avant un ralentissement bienvenu du rythme de la com- pétition. « Ces deux prochaines semaines qui s’annoncent, avec seulement deux matches pré- vus, et bien loin de la cadence infernale de ce début de saison, devraient nous permettre de travailler enfin un peu plus sérieusement, conclut Jiri Cerha. Ce ne sera pas du luxe. »
En attendant, le CVB 52 serait bien inspiré de collecter, ce soir, quelques points supplémentaires du côté de la salle Lawson-Body, où il n’est jamais facile de s’imposer. Comme peuvent en témoigner d’ailleurs les Haut-Marnais, vainqueurs une seule fois en saison régulière à Poitiers, en 2016/2017.
Laurent Génin