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Le crématorium de Nogent opérationnel au printemps

Voilà l’architecture du futur crématorium.

Toussaint. Le constructeur et futur exploitant du premier crématorium de Haute-Marne, le groupe OGF, confirme que les travaux avancent normalement sur le site de la zone industrielle de Nogent. L’équipement devrait fonctionner au printemps.

Ce sera le premier crématorium de Haute-Marne. On peut tourner le sujet dans tous les sens et même ne pas l’aborder mais le constat reste le même : cet équipement va répondre à une demande en Haute-Marne, singulièrement dans le centre et le sud du département.

Au nord, il y a le crématorium de Bar-le-Duc mais dès que l’on réside au sud de Joinville jusqu’à l’extrême sud du département, les familles sont orientées vers Troyes ou Dijon.

Pour différentes raisons sociologiques, la crémation, en tant que possibilité funéraire, gagne du terrain en France. Les familles sont aujourd’hui dispersées, le « poids » de la religion pèse moins lourd – l’église catholique reconnaît la crémation depuis 1963-, des questions économiques et écologiques se greffent… Toutes ces raisons additionnées font que de plus en plus de personnes, de leur vivant, s’orientent vers la crémation.

Chez OGF on fait aussi de la prévoyance obsèques. « Aujourd’hui, les contrats prévoyant une crémation représentent de 52 à 54 % des contrats », confirme Olivier Jacqueray, directeur opérationnel de secteur OGF sur Troyes Bar-le-Duc.

Plus de 500 crémations la première année

Donc, le crématorium de Nogent va vite prouver son utilité. OGF prévoit environ 500 crémations pour la première année. C’est prouvé. Lorsqu’il y a un « équipement » à proximité, le taux de crémation de la population, vivant à plus de 30 km à la ronde, augmente. Olivier Jacqueray connaît bien le crématorium de Bar-le-Duc. Il a ouvert il y a 22 ans. Dans ce secteur de la Meuse, le taux de crémation était entre 12 et 15 % à ce moment-là. Aujourd’hui, il dépasse les 50 %. « Quand il y a de la proximité, les gens peuvent effectivement faire un choix différent », confirme Olivier Jacqueray.

Un jardin du souvenir

Evidemment, tous les opérateurs funéraires auront accès au crématorium de Nogent qui fait l’objet d’une délégation de service public pour les 30 prochaines années. Rappelons que l’équipement de Nogent comptera une partie extérieure appelée Jardin du souvenir. C’est un endroit où l’on peut déposer les cendres de son proche si on ne fait pas d’autres choix pour la dispersion des cendres, l’inhumation de l’urne ou son dépôt dans un colombarium. « Chaque année en novembre, nous organisons une cérémonie du souvenir où sont invitées les familles qui ont perdu un proche dans l’année. C’est un temps de recueillement très apprécié des familles », explique Olivier Jacqueray. A Nogent, ce sera pour novembre 2023.

C. C.

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