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Le coup presque parfait – L’édito de Christophe Bonnefoy

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Le coup était presque parfait. Sauf qu’un plan peut ne pas se dérouler totalement sans accrocs. Même pour un commissaire au plan…

François Bayrou, en prenant le contrepied du destin qui lui était tracé, a dans un premier temps chamboulé le jeu politique. Il avait même, mercredi soir, fait coup double, par son refus de devenir ministre du gouvernement Attal. Le patron du MoDem réussissait en deux temps, trois mouvements – et quelques phrases – à porter un sacré coup à Emmanuel Macron. Et, deuxième effet, il se posait tout de go comme un présidentiable évident. Au-dessus des ambitions personnelles. Même gagnant avant l’heure, pour certains.

Sauf que… François Bayrou, on l’oublierait un peu vite, fait partie du camp présidentiel. Sa position très ambiguë sur l’action du chef de l’Etat ternit quelque peu la belle image qui s’était dessinée en quelques heures. Y compris au sein du MoDem, d’ailleurs, qui n’a pas tardé à lui reprocher de courir en solo, sans avoir consulté personne. Qui plus est, après sa relaxe de lundi dans l’affaire des assistants parlementaires européens, le parquet vient d’annoncer vouloir faire appel… Aïe…

Dans ce contexte, l’interminable attente de nouveaux noms au sein du gouvernement a confirmé la difficulté de la tâche. Entre les erreurs de casting passées et ceux qui, éventuellement, ont peur du danger, le remaniement a pris des airs de mercato impossible. Amélie Oudéa-Castéra, qui vient de perdre l’Education nationale mais conserve les Sports et les JO, en est le triste symbole. Nicole Belloubet la remplace, gageons qu’elle ne criera pas victoire trop vite, même si elle connaît son sujet. Tout comme Frédéric Valletoux, ancien président de la Fédération hospitalière de France, désormais délégué à la Santé.

Des ministres – la liste est tombée ce jeudi soir -, pas forcément très bling bling… Tant mieux, pas sûr que les Français se satisfassent encore de petites phrases et de coups de com’ dont ils ont le sentiment qu’ils ne leur apportent rien.

 c.bonnefoy@jhm.fr

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