Le club des cinq – L’édito de Christophe Bonnefoy
Vous vous souvenez de ces cinq jeunes aventuriers, ados qui, dans les années 80, devaient faire face aux situations les plus inextricables ? Ils s’en sortaient toujours. Ils réussissaient systématiquement à résoudre les énigmes les plus alambiquées. Ils s’appelaient Claudine, Annie, François et Mick. Sans oublier le chien, Dagobert.
Un autre club des cinq part en conquête. Des Républicains. Mais il est un peu plus âgé. Et malheureusement pour les acteurs de la primaire à la présidentielle à droite, le scénario qu’ils écrivent n’est pas aussi limpide que celui de nos jeunes héros.
Valérie, Philippe, Michel, Xavier et Eric. Pécresse, Juvin, Barnier, Bertrand et Ciotti. Tous qualifiés pour l’investiture des Républicains. Tous affirmant, d’ailleurs, que l’ambiance entre eux et entre leurs équipes est on ne peut plus constructive. Que chacun se rangera, début décembre, derrière celle ou celui que désigneront les adhérents.
On
verra bien. Mais il est certain que si les Républicains veulent
décrocher l’Elysée en 2022, un succès ne peut passer que par
l’unité. Réelle. Pas artificiellement affichée. Moribond, le
parti est en reconstruction. Non seulement il va devoir travailler
vite et bien pour espérer une présence au second tour de la
présidentielle. Mais aussi, poser les conditions de sa survie. Il
suffit à ses responsables, de lorgner du côté des socialistes,
entre autres, pour comprendre que certains partis historiques sont au
bord du gouffre.
Quand les sondages donnent dans un mouchoir de
poche Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Eric Zemmour au premier tour,
on voit bien là qu’il va falloir aux Républicains, et à
d’autres, faire preuve d’une propension certaine à se
renouveler. A innover. A inventer. Et à savoir séduire les
électeurs.