Le Vagabond : « Le cinéma n’est pas mort »
Le conseil municipal du 27 septembre n’avait pas inscrit à son ordre du jour la fermeture du cinéma Le Vagabond. Cependant, compte tenu de ce qui se disait en ville (réunions, tracts, montée au créneau de la cité scolaire et des spectateurs lambda…et de l’afflux, sur la place de l’Hôtel-de-Ville de manifestants qui chantaient “Bella ciao” et sont entrés au conseil), le maire, Philippe Borde, a pris les devants et par un propos très complet (dates, chiffres etc.) a cherché à démontrer que le Vagabond n’a « pas su gérer son affaire » et que « le cinéma (n’était) pas mort, que les opérations ciné avec les scolaires, collégiens et lycéens seront maintenues, ainsi que l’option audiovisuelle ». Il prenait acte de la cessation d’activité de Casaciné (exploitants du Vagabond) et annonçait qu’il avait déjà, peut-être, de futurs exploitants. Il a surtout défendu sa définition de la culture : « La culture doit être une culture pour tous (…) il n’y a pas deux cultures, celle de l’entre-soi, élitiste, opposée à celle du loisir (sport, spectacles, etc.) ». Il a cité les lieux de culture : médiathèque, conservatoire, espace Jean-Pierre Davot pour les concerts de l’Orchestre symphonique de l’Aube (OSA), Jazzàbar, Comics Bar, Grands concerts de Clairvaux. Ne faudrait-il pas faire en sorte qu’il n’y ait pas que le sport et les spectacles d’humoristes (faciles) pour arriver à une véritable culture pour tous ? Le cinéma Le Vagabond était une passerelle entre les deux cultures. Bien que cinéma d’arts et essais, il passait les derniers films sortis. Le futur cinéma sera-t-il cette passerelle ?