Le cinéma des Jeunes tisse sa toile
Une association de préfiguration vient d’être créée à l’initiative d’associations culturelles qui portent le projet de création d’une salle dédiée aux répétitions et à la diffusion culturelle dans l’ancien cinéma des Jeunes. Une réunion est prévue en janvier pour lancer la réflexion.
Le rideau noir sur l’écran est tombé en 1987. Le cinéma Les Jeunes, situé rue des Abbés-Couturier, n’est pas resté sans vie. Quelques manifestations ont pu y être organisées jusqu’à l’interdiction d’y pénétrer ne tombe.le Cinéma Les jeunes pourrait retrouver une seconde jeunesse dans un cadre culturel. Une association, menée par Jean-Jacques Franc, conseiller municipal d’opposition, avait commencé à y réfléchir.
«Il manque une salle de travail, de répétition pour des ateliers de chant, de danse.
Laure Parmentier, Ça change un peu
L’actuelle majorité s’est saisie de cette opportunité d’en faire un lieu de vie. «Il manque une salle de travail, de répétition pour des ateliers de chant, de danse. Lorsque la municipalité est arrivée, elle nous a proposé de travailler sur ce sujet», explique Laure Parmentier, de la compagnie Ça Change un peu. «Depuis trois à quatre ans, nous n’avons pas de salle pour nos répétitions, nous les faisons chez les uns et les autres», ajoute Mathilde Simonot, de cette même compagnie.
«L’idée de la Ville est de demander aux futurs utilisateurs comment ils envisagent l’aménagement de la salle, sa gestion et son fonctionnement», souligne Laure Parmentier. Cette salle serait «ouverte aux associations culturelles mais surtout il s’agit d’un lieu de travail, avec l’accueil de résidence d’artiste. Ça doit être une salle facile d’accès, sans nécessité d’avoir la présence d’un technicien comme c’est le cas au théâtre», ajoute Laure Parmentier.
Outre le fait d’être un lieu de création, une part diffusion n’est pas exclue. «Ce sera une salle avec une petite jauge pas plus d’une centaine de spectateurs», indique Alexandre Ménard, de Tinta’Mars. «C’est une occasion de redynamiser les quartiers Nord de la ville. Avec le Coin des artistes, cela permet d’avoir un secteur culturel actif», fait remarquer Maxime Collier pour Tinta’Mars et Qué Fanfare.
Apprac, association de préfiguration
«Nous avons demandé aux associations de réfléchir à un montage pour ne pas que le lieu soit ciblé pour telle ou telle association. Elles ont proposé de créer une association de préfiguration», explique Patricia Guérin, adjointe à la Culture. L’association de préfiguration pour la réhabilitation du cinéma les Jeunes, Apprac, a été créée. Une trentaine d’associations culturelles langroises ont été contactées afin de participer aux travaux de réflexion. L’association de préfiguration aura une durée de vite courte, le temps de mener la réflexion et de présenter un projet collectif à la Ville. «Ce sera un outil de travail mais également de coopération», souligne Laure Parmentier qui a pris la présidence de l’association de préfiguration.
Un an pour tout décider
Le 13 janvier prochain, une réunion avec les associations volontaires est prévue afin de lancer les travaux. «En 2022, on prépare tout. On espère bénéficier du soutien d’ingénierie dans le cadre du dispositif Petite ville de demain, et en 2023 on commence les travaux», commente Patricia Guérin. Le désamiantage du site était un souci qui a nécessité d’investir 50 000 € avant tout préalable. Ce chantier est presque terminé puisqu’il ne reste plus que des projecteurs à traiter. Ce sera fait en janvier.
Quant à l’association de préfiguration, elle prévoit de se réunir jeudi 13 janvier, à 18 h, au Coin des artistes, place Abbé-Cordier avec tous ceux qui se sentent concernés par le dossier.
Ph. L.