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Le volleyeur chaumontais Patrik Indra à l'attaque.

Le Chaumont VB 52 n’a plus que le championnat

Le volleyeur chaumontais Patrik Indra à l'attaque.
Malgré quelques attaques bien senties, Patrik Indra n’aura pas été aussi décisif qu’espéré. (Photo : A. Brousmiche)

L’aventure en coupe de France est donc déjà finie pour le Chaumont VB 52 Haute-Marne. Eliminés à Poitiers (2-3), mardi 23 janvier, pour leur entrée en lice en huitièmes de finale, les Cévébistes n’auront pas fait long feu dans la compétition, comme en coupe d’Europe plus tôt dans la saison. Le championnat reste donc l’unique priorité.

Ils étaient nombreux, mardi 23 janvier, dans la salle Lawson-Body à penser que Poitiers venait peut-être de laisser passer sa chance d’éliminer le leader du championnat en huitième de finale de la coupe de France, alors que le Chaumont VB 52 Haute-Marne annihilait deux balles de match locales dans le quatrième set, avant d’envoyer finalement les deux formations au “tie-break”. Avec, en plus, un démarrage intéressant dans ce fameux set décisif (0-2), les Cévébistes s’ouvraient même la voie vers une possible victoire, sinon miraculeuse pour le moins heureuse.

Mais très vite, les Haut-Marnais étaient rattrapés par les démons qui les ont tenaillés tout au long de la soirée, appelés fébrilité et incrédulité. Leurs avant-bras étaient martyrisés en réception par les serveurs adverses, pendant que les attaquants s’empalaient sur le block poitevin et notamment sur le Cubain Conception infranchissable. Avec six fautes directes commises dans cette manche en quinze points, le CVB 52 ne pouvait plus rien espérer des deux dernières heures passées sur le terrain, à tenter difficilement de faire jeu égal avec les Poitevins.

La sentence était finalement logique à l’issue d’une bagarre durant laquelle les Cévébistes n’auront jamais su dévier les objectifs locaux. Avec seulement sept joueurs valides (le jeune Canadien Johnson n’entrant que très épisodiquement au filet), Poitiers aura donc réussi son pari de déstabiliser l’assise visiteuse tout au long de cette bataille.

Un CVB 52 sans solutions

Le “sept”  pictave ne variera jamais d’un iota son plan de jeu, usant ainsi la dizaine de Chaumontais appelés à prendre successivement place sur le terrain, avec la même régularité.

De l’autre côté du filet, le leader du championnat, lui, se montrera incapable de trouver des solutions viables, tant humains, que techniques ou tactiques, se contentant de répondre systématiquement au défi physique imposé par son hôte, mais avec beaucoup moins de bonheur : certes quelques services intéressants mais que trop rarement accompagnés d’un secteur “block/défense” en perdition. Sans compter que lors des rares relances visiteuses, les attaquants se montreront couramment incapables de transformer ces situations potentiellement avantageuses.

Au-delà de cette nouvelle défaite en cinq sets, qui apparaît souvent aux yeux des observateurs éloignés comme un manque de réussite avant tout, il y a néanmoins, sous la lumière des projecteurs, à creuser un peu plus loin que cette simple “loterie” du “tie-break” trop régulièrement évoqué. A commencer par une efficacité en berne dans tous les secteurs de jeu, liée à une attitude déconfite que l’on ne connaissait pas aux Cévébistes en première partie de saison.

Il y a quelques mois, la patience conjuguée à la détermination offraient aux hommes de Silvano Prandi le temps pour reconstruire, reconsidérer les situations, sans jamais céder à la panique. Aujourd’hui, la patience s’est plus transformée désormais en attente : une différence fondamentale dans l’approche du jeu entre subir et agir.  Dès samedi, face à Nantes, le match demandera aux Cévébistes une toute autre attitude, sous peine de correction peut-être encore plus sévère.

Laurent Génin

l.genin@jhm.fr

Le jeu et les joueurs : une équipe en demi-teinte

Joseph Worsley (1 att. sur 2, 0 cont., 0 ser., 3 fautes dir.) : Il va falloir que le passeur américain finisse par troquer ses chaussures de salle par des baskets de marathonien. Le chef d’orchestre cévébiste n’a certes plus le même impact sur le jeu de son équipe, plus attendu aussi désormais, mais les kilomètres effectués sur le terrain ne l’avantagent guère.

Michael Marshman (6 att. sur 9, 0 cont., 1 ser. 2 fautes dir.) : Dans un duel où le block fut quasiment transparent durant cinq sets, le rôle de central est forcément pointé du doigt. Alors que l’Américain était certainement le plus en forme du trio qui compose ce secteur de jeu, dès qu’il perd un peu d’influence sur le jeu, l’équipe perd de sa superbe dans ce secteur.

Niko Suihkonen (11 att. sur 17, 1 cont., 1 ser., 5 fautes dir.) : Le Finlandais a alterné les bonnes périodes et les moins bonnes dans ce match. Après un premier set réussi, il a baissé de pied au filet, moins servi, avant un retour intéressant dans le quatrième.

Victor Cardoso (10 att. sur 22, 1 cont., 4 ser., 7 fautes dir.) : Le Brésilien a pu être impressionnant sur la première partie du duel, avec une réussite correcte à l’attaque et une belle qualité de service. S’il a conservé la seconde ensuite, il a, en revanche, complètement gommé la première à partir du quatrième set.

Patrick Gasman (5 att. sur 8, 2 cont., 2 ser., 6 fautes dir.) : Le central américain, paradoxalement et malgré la défaite, semble retrouver une efficacité précieuse. La relation avec son passeur se veut plus fluide, sur une distribution très accélérée, et son travail au contre ainsi qu’au service commence à payer, comme il l’avait montré face au Plessis-Robinson.

Sebastian Closter (libéro) : L’Argentin a souvent été mis en difficulté face au serveurs poitevins. Il a également beaucoup moins défendu qu’à l’accoutumée, devenant trop peu visible sur ce duel.

HOMME DU MATCH : Patrik Indra (22 att. sur 39, 0 cont., 0 ser., 10 fautes dir.) : Pour sa réussite offensive globale, le Tchèque est resté le joueur le plus utile à son équipe. Mais on a cependant connu le “pointu” du CVB 52 plus en réussite dans les moments importants, et surtout plus efficace dans les autres secteurs du jeu : au contre et au service.

Tom Liot : Le passeur chaumontais a tenté d’utiliser les nouveaux joueurs qui sont entrés en jeu avec lui, voire de remettre en confiance ceux qui restaient, mais les intentions n’ont pas vraiment été couronnées de succès.

Pierre Tolédo (0 att. sur 3) : Contrairement au match face au Plessis, le jeune attaquant cévébiste n’a pas connu la même réussite, loin s’en faut.

Filip Sestan (3 att. sur 5, 1 cont., 1 faute dir.) : Le Croate a essayé de remettre un peu d’enthousiasme sur le terrain, mais il a connu, lui aussi, des difficultés en réception sur les “gros serveurs” adverses.

Daniel MacDonnell : Gêné par une douleur à la hanche, l’Américain n’est apparu que très rapidement, pour une entrée au service.

Tom Liot : « Nous sommes sortis trop vite ! »

Tom Liot (passeur du CVB 52) : « Depuis Noël, on est moins en réussite. On est régulièrement poussé au “tie-break”, avec plus ou moins de réussite d’ailleurs. C’est difficile de trouver des explications. On commence à être attendus un peu partout, de par notre statut de leader. Notre jeu est certainement plus étudié également, et on surprend moins nos adversaires. Les autres équipes ont également évolué et progressé. A l’image de cette formation poitevine qui a mieux joué et mieux négocié ce duel face à nous que lors de la troisième journée du championnat. On subit également certainement le contrecoup d’une première partie de saison très réussie. Je n’essaie pas de trouver des excuses à nos résultats plus décevants actuellement, mais c’est aussi la réalité du moment. C’est vrai que l’on se mine un peu plus facilement qu’avant. Aujourd’hui, quand un problème est rencontré dans le jeu, on ne parvient plus à le résoudre aussi rapidement. C’est vraiment une grosse désillusion pour nous d’être éliminés de la coupe de France. Nous sommes sortis trop vite ! C’est sûr que ce n’est pas ce que l’on voulait. Le match a été incomplet de notre part et se termine pourtant au “tie-break”. Le mal est fait, concentrons-nous sur le championnat. »

Michael Marshman (central du CVB 52) : « C’est vraiment décevant, car l’objectif était vraiment de tenter d’aller loin dans cette compétition. C’est vrai que l’image rendue après cette rencontre n’est pas bonne. Je peux pourtant assurer que dans le groupe, comme avec le staff et les dirigeants, on ne perd pas confiance. C’est une période plus difficile actuellement, avec des déceptions sur le plan des résultats, mais nous possédons un collectif qui est capable de se sortir de cette période plus délicate. Nous devons relever la tête et prouver que ce groupe a le potentiel pour rebondir assez vite. C’est la vie d’un sportif d’aller de victoires en défaites. Mais chaque match qui arrive est une opportunité pour prouver qu’on peut être à la hauteur de nos ambitions. Nous allons aller à Nantes dès samedi avec la conviction que l’on peut réaliser quelque chose de très positif. »

Jiri Cerha (manager du CVB 52) : « Les Poitevins ont très bien joué ! Ils ont su se montrer déterminants aux bons moments, en nous mettant notamment beaucoup de pression au service, alors que nous-mêmes avons manqué d’efficacité sur ce geste. Ce que je déplore le plus dans cette élimination, c’est que nous avons eu les opportunités de creuser l’écart, nous avons eu des situations pour nous mettre à l’abri et nous les avons beaucoup trop souvent gâchées. C’est surtout cela qui me gêne ! Je suis déçu forcément. C’est le lot de ces matches à élimination directe qui entraîne soit la joie pour les vainqueurs ou la tristesse pour les vaincus. Nous sommes dans le deuxième camp cette fois. A nous de nous reprendre lors de notre dernière compétition en cours : le championnat. »

Maxime Roatta (central de Poitiers) : « C’est une vraie joie de pouvoir continuer l’aventure. C’est toujours une ambiance particulière de disputer ces matches à enjeu. Notre public a été formidable et nous a beaucoup poussés. Après notre petit coup d’arrêt contre Tours en championnat, on a tout de même répondu présent pour conserver un certain dynamisme depuis plusieurs semaines maintenant. En plus, on parvient à se qualifier face au leader du championnat : pour nous, cela nous met encore plus en confiance. Surtout en cette période délicate où certains joueurs ne sont pas là actuellement. Pour ma part, j’ai adoré ce moment. On a mis Chaumont en difficulté au service et pour ma part, c’est un geste que j’ai beaucoup travaillé depuis le début de saison, qui nécessite de la concentration pour conserver une certaine régularité. Je suis heureux de pouvoir m’exprimer ainsi au sein de cette équipe. »

Recueillis par L. G.

Résultats et programme

Huitièmes de finale
Narbonne – Tourcoing 1-3 (20-25, 25-19, 22-25, 23-25)
Saint-Nazaire – Toulouse 2-3 (25-22, 25-22, 22-25, 19-25, 12-15)
Saint-Jean d’Illac – Paris 0-3 (20-25, 17-25, 22-25)
Poitiers – Chaumont 3-2 (22-25, 25-20, 25-21, 25-27, 15-9)
Nantes – Le Plessis-Robinson 3-1 (25-21, 23-25, 25-21, 25-21)
Montpellier – Nice 3-0 (25-15, 25-22, 25-15)
Saint-Quentin (LB) – Tours 1-3 (27-25, 21-25, 21-25, 22-25)
Cambrai (LB) – Sète 3-1 (25-21, 25-16, 24-26, 25-20)

Les quarts de finale (le 13 février)
Cambrai (LB) – Nantes
Poitiers – Tourcoing
Montpellier – Toulouse
Tours – Paris

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