Finale retour ligue A : Le Chaumont VB 52 pour une deuxième étoile

Le Chaumont VB 52 Haute-Marne y est ! Ce samedi 13 mai (20 h), à Tours, il va tenter de briser la malédiction qui, depuis six ans et trois finales de Ligue A, l’empêche de goûter de nouveau au sacre national. Face à leur principal rival des dernières années, les Cévébistes veulent croire en leur deuxième bonne étoile. 

Le plus dur reste à faire ! Ce samedi 13 mai, le Chaumont VB 52 Haute-Marne se rend à Tours, leader de la saison régulière, pour y disputer la finale retour du championnat de France. Il y a une semaine, les Cévébistes ont démontré qu’ils pouvaient largement rivaliser avec leur “meilleur ennemi” de la Ligue A des dernières années. En infligeant un net et sévère revers aux Tourangeaux en trois sets lors du match aller, le groupe chaumontais a pris, dit-on, un “avantage psychologique” sur son adversaire, avant ce dernier rendez-vous.

Sauf que dans les faits, l’avantage reste minime. Dans une ambiance indescriptible et dans un Palestra en feu, le CVB 52 a, en effet, confirmé qu’il était bien la meilleure équipe à domicile de l’exercice en cours, et démontré qu’il n’avait rien à envier dans le jeu aux Tourangeaux : la belle affaire !

Aujourd’hui, la mission se corse. Les hommes de Silvano Prandi doivent réitérer la même performance, mais dans un contexte tout autre et une ambiance certainement hostile en Indre-et-Loire. « Cette formule d’une finale en deux matches est ainsi faite », confirme un brin fataliste le manager général cévébiste, Jiri Cerha. « Peut-être arriverons-nous un peu plus en confiance au coup d’envoi que notre adversaire, mais une fois sur le terrain, les compteurs seront remis à zéro et une victoire locale suffira pour tout jouer sur un set en quinze points. »

Le fameux “golden set” qui pourrait désigner le champion de France 2023. « Sincèrement, je pense que malgré notre victoire, Tours reste le favori de cette finale. »

La pression sera pour tout le monde

Mais les joueurs en conviennent également : « les Tourangeaux n’auront cependant pas le droit à l’erreur ! » Et l’une des interrogations que l’équipe d’Indre-et-Loire devra lever rapidement ce samedi soir, réside dans sa capacité à digérer ce dernier revers, eux qui n’avaient plus connu la défaite depuis presque deux mois

« Si cela a permis de leur mettre un certain doute, tant mieux », reprend encore Jiri Cerha. Mais avant de se préoccuper du comportement des Tourangeaux, les Chaumontais devront surtout s’appliquer à distiller le même volley que la semaine passée. La seule problématique qui importe d’ailleurs aux yeux de l’entraîneur Silvano Prandi. Le technicien italien n’a d’autres objectifs que de préparer son équipe au mieux pour ces échéances de fin de saison. Or, à en croire les dernières prestations cévébistes, le coach du CVB 52 a tenu son pari. Depuis le match retour en demi-finale face à Nantes, les Haut-Marnais récitent leur partition à la perfection, engrangeant les victoires en trois sets secs.

Attention cependant, si Raphaël Corre et ses coéquipiers ne veulent pas aborder ce dernier rendez-vous de la saison de manière différentes des autres, le contexte de ce duel lui conférera forcément un environnement particulier que les Chaumontais, comme les Tourangeaux, devront apprivoiser. « Cette pression, nous la ressentirons aussi », prévient encore le manager général chaumontais. « Celui qui saura le mieux la gérer prendra un gros avantage. »

 Et si le CVB 52 aimerait tant venir ajouter un deuxième titre de champion de France qu’il attend depuis six ans, il lui faudra suivre la règle d’or de ces matches si particuliers : une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne !

Laurent Génin

l.genin@jhm.f

Un homme dans le match

« Le collectif est notre force ! »

Adrian Aciobanitei fait partie de ces joueurs chaumontais actuels qui ont déjà connu une finale de Ligue A. C’était en 2021, lorsque Cannes a battu… Chaumont lors du match d’appui au Palais de la victoire. « A l’époque, on sortait d’une superbe saison, mais rendue délicate par les blessures de notre passeur notamment (Gelinski), qui a retrouvé le groupe pour la finale. C’est un peu différent aujourd’hui, avec notre équipe actuelle qui a grandi au fil des mois. »
Et qui semble arriver en pleine possession de ses moyens au meilleur moment. « Je pense que depuis le match N°5 face à Saint-Nazaire, quelque chose s’est passé au sein de notre groupe » reprend le Roumain. Et ce, même si le match aller contre Nantes en demie fut plus difficile. « Oui, mais ensuite, on a remis les choses à leur place et depuis, on joue à notre meilleur niveau. Même personnellement, je pense être plus fort et plus solide qu’à l’époque de Cannes. »
Mais le réceptionneur/attaquant du Chaumont VB 52 Haute-Marne se veut pourtant lucide. « le piège serait de tomber dans un excès de confiance après nos bonnes dernières performances, en arrivant à Tours. Si on parvient à conserver notre niveau de jeu et que l’on reste parfaitement concentrés, on soulèvera le trophée ! »
« Nous sommes la meilleure équipe du championnat »
Une assurance qui n’est pas nouvelle chez Adrian Aciobanitei, lui qui depuis le début de saison clame que « quand nous sommes à 100 %, nous sommes la meilleure équipe du championnat ! » Des certitudes qui ont été confirmées lors des dernières prestations, et les nettes dominations face aux deux premiers du classement de la saison régulière (Nantes et Tours sur la finale aller).
Le Roumain reste d’ailleurs aux yeux de beaucoup l’un des “baromètres” de cette formation cévébiste. « Quand “Adi” va, l’équipe va ! », entend-on souvent de la part des proches du club. « C’est vrai que quand je me sens bien, on gagne » sourit-il. « Mais ce n’est pas vraiment uniquement de mon fait. Le groupe a également gagné quand j’ai perdu ma place de titulaire durant la saison. Je pense surtout que c’est notre collectif qui est notre principale force. Quand tout le monde va, l’équipe va ! »
Pour le Cévébiste, ce titre est tellement important ! « J’ai gagné des trophées en Roumanie ! Je peux peut-être obtenir un deuxième titre de champion de France : cela me permet de grandir ! Et j’espère, pourquoi pas, obtenir encore des titres dans d’autres championnats étrangers prestigieux si j’en ai l’occasion. »
Mais avant cela, c’est avec le CVB 52 qu’il veut garnir sa vitrine !
L. G.

Dans le filet du CVB 52

Palestra prolonge la fête

Afin de vivre l’événement ensemble, la municipalité et l’Agglo de Chaumont ont décidé d’ouvrir les portes de Palestra à tous les supporters du Chaumont VB 52 Haute-Marne qui n’ont pas pu se rendre à Tours pour la finale retour, ce samedi 13 mai. Le match sera ainsi retransmis sur l’écran géant de la salle chaumontaise. Les portes ouvriront à 19 h, une heure avant le coup d’envoi. L’entrée est gratuite et le placement libre : la bonne solution pour encourager à distance les hommes de Silvano Prandi.
Plus d’une centaine de Chaumontais à Tours
Le CVB 52 espère environ deux cents supporters dans la salle Grenon de Tours pour encourager et aider Raphaël Corre et ses favoris à aller chercher un deuxième titre de champion de France. Dans un gymnase de 3 200 sièges, les Haut-Marnais risquent évidemment d’avoir du mal à se faire entendre. Même si avec leur aide, les Cévébistes espèrent bien faire taire le public tourangeau.
Cédric Esnard aux commentaires
Après Rafael Redwitz comme consultant pour la chaîne BeIN sports, la semaine passée, pour la finale aller à Palestra, ce sera au tour de Cédric Enard de jouer ce rôle auprès du trio habituel de la chaîne qatarie (les journalistes Benjamin Bernard et Florent Martin, ainsi que l’ex-international Frantz Granvorka). L’entraîneur de Berlin ne sera pas au terrain inconnu face ces deux formations, lui qui a perdu la finale de Ligue A avec Toulouse contre Chaumont en 2017, avant de prendre sa revanche la saison suivante avec Tours.
Rendez-vous en mairie de Chaumont
Comme à chaque fin de saison, la maire de Chaumont, Christine Guillemy, a d’ores et déjà donné rendez-vous à l’équipe cévébiste à l’Hôtel de ville, dès le lendemain du match à Tours à 16 h. Un moment toujours très convivial durant lequel le groupe chaumontais espère bien pouvoir brandir le trophée de champion de France depuis le balcon du bâtiment, devant tous ses supporters.
Tous en blanc !
L’appel général a été effectué auprès des supporters de Tours qui doivent tous venir vêtus de blanc pour ce dernier match de la saison. Une consigne étrange puisque Tours doit, selon le protocole officiel reçu par les deux clubs, évoluer en… noir ce samedi 13 mai, alors que le CVB 52, lui, jouera avec des maillots… blancs.

Le buzz de la semaine

Une mauvaise expérience

Si Tours venait à égaliser à une victoire partout au coup de sifflet final de la finale retour, ce samedi 13 mai, les deux équipes seraient dans l’obligation de prolonger la soirée par un ”golden set” de quinze points, qui déciderait alors du sort de ce championnat, après huit mois de compétition. Le Chaumont VB 52 Haute-Marne a déjà vécu l’expérience de cette manche décisive à une seule reprise dans son histoire, en coupe d’Europe, où ce point de règlement est en vigueur depuis déjà quelques saisons.
Lors de la saison 2020/2021, les Cévébistes affrontent les Russes de Novosibirsk, en seizièmes de finale de la coupe CEV. Largement dominés, le 11 décembre 2020, chez leurs adversaires au match aller (3-0 : 25-22, 25-13, 25-20), les Haut-Marnais leur rendent cependant la pareille, une semaine plus tard, dans la salle Lemouton (3-0 : 25-16, 25-19, 25-20). Le “golden set” est alors nécessaire pour départager les deux formations, et les hommes de Silvano Prandi s’inclinent finalement (12-15), après une rude bataille dans ce dernier acte.

Le match aller

Avantage Chaumont !

Finale aller : le 6 mai 2023

Chaumont batTours 3 sets à 0 (25-20, 28-26, 25-17)

A Chaumont (Palestra). 2 006 spectateurs. Arbitres : M. Guillet et Mme Kaiser. Table de marque : Mlle Edel. Vidéo : MM. Launois et Merle.

CHAUMONT VB 52 HM : 36 attaques gagnantes (Indra 12) ; 8 contres gagnants (Gasman 4) ; 4 services gagnants (Aciobanitei 3) ; 16 fautes directes (Aciobanitei 5).

Six de départ : Marshman (4), Corre (cap., -), Aciobanitei (12), Indra (13), Gasman (7), Wounembaina (12). Libéro : Hoss. Entré en jeu : Da Silva (-). Entr. : S. Prandi.

TOURS VB : 42 attaques gagnantes (Drame Neto 16) ; 2 contres gagnants (Leandro et Teryomenko 1) ; 3 services gagnants (Ferreira 2), 30 fautes directes (Drame Neto 8).

Six de départ : Ferreira (13), Leandro (4), Palonsky (5), Drame Neto (16), Teryomenko (7), Coric (cap., 2). Libéro : Diez. Entrés en jeu : Monteira (-), Bruckert (-), Derouillon (-), Parkinson (-). Entr. : M. Franckowiak.