Le Chaumont VB 52 garde le contrôle en championnat
A cinq journées de la fin de saison régulière, le Chaumont VB 52 Haute-Marne reprend un peu d’avance au classement sur ses rivaux. Une marge de sept longueurs plutôt conséquente… A condition de conserver le même rythme comptable jusqu’à la fin.
L’occasion était à saisir et le Chaumont VB 52 Haute-Marne l’a fait, vendredi 17 février, en remportant son match face à Sète (3-1), devant une galerie plutôt fournie à Palestra. La défaite tourquennoise la veille à Montpellier était venue augmenter les enjeux de ce duel, puisque le leader cévébiste pouvait, avec les trois points en poche au coup de sifflet final, faire coup double : oublier son revers “sec” à Toulouse de la semaine passée (3-0), et retrouver une avance plutôt confortable en tête du championnat.
Mission remplie, non sans mal ! Car durant plus d’un set, le jeu proposé par les Chaumontais était loin de répondre aux attentes de leurs supporters. Avec pourtant son équipe “type”, si l’on excepte la titularisation de Théo Durand au poste de libéro, le CVB 52 a peiné à prendre le jeu à son compte, la faute à des Héraultais qui excellaient dans les secteurs préférés de leus hôtes : le service et le “block/défense”. En face, la faillite de Patrik Indra n’était pas un bon signe non plus, lui qui souvent se mue en “sauveur de la patrie” pour les Haut-Marnais.
Si bien qu’après quarante minutes de jeu, Palestra se demandait à quelle sauce allait être mangés ses favoris, menés “22-25” dans le premier acte et “7-9” dans le deuxième. Il fallait un déclic et comme l’entraîneur local, Silvano Prandi, sait si bien le faire, il arriva du banc. Changer Patrik Indra pour Pierre Tolédo semblait une évidence. Faire entrer Filip Sestan à la place de Niko Suihkonen était une autre option, afin de conserver l’impact offensif de Victor Cardoso et de rehausser la fiabilité de la réception haut-marnaise.
Un changement radical
En quelques minutes, la bascule fut radicale. Le CVB 52 infligeait un “13-3” à leurs adversaires qui perdaient subitement pied, à l’image des fautes directes à l’attaque. Les Haut-Marnais retrouvaient leur efficacité et un rythme de croisière qui le rendait subitement irrésistible : qualité de service, placement du “block”, défense solide et contre-attaques fructueuses. Les mêmes sensations qui allaient d’ailleurs se répéter dans le quatrième set également à sens unique.
Mais entre temps, cette belle machine “rouge et noire” a encore “bégayé” en fin de troisième manche. Des frayeurs inutiles à “16-12” pour un retour des Sétois à “17-17”, mais cette fois, les Cévébistes restaient devant au score et, contrairement au scénario de Toulouse, ne faisaient pas durer le suspense pour trouver la solution dès leur deuxième opportunité (26-24). La suite se voulut plus rapide.
Difficile de savoir si cette équipe haut-marnaise sera capable de conserver un peu plus de constance lors du match à Tourcoing qui s’annonce vendredi prochain. Un “choc” frontal entre le leader et l’un de ses trois dauphins désormais qui pourrait s’annoncer comme le véritable dernier tournant de cette saison régulière, avant la dernière ligne droite. Si le CVB 52 est assuré de sortir en tête de ce virage, reste à savoir avec quelle avance…
Laurent Génin
Entrée gagnante pour Pierre Tolédo
Joseph Worsley (0 att. sur 1, 0 cont., 0 ser., 1 faute dir.) : Il a fallu un petit temps de mise en route au passeur chaumontais. Malgré encore beaucoup de courses dans sa moitié de terrain, l’Américain s’est
montré vraiment très précieux dans sa gestion du jeu.
Théo Durand (libéro) : C’était une des décisions fortes au coup d’envoi de titulariser Théo à la place d’un Sebastian Closter un peu moins bien dernièrement. Et le jeune Chaumontais a parfaitement assumé la confiance accordée par son coach : un match solide, une prise de responsabilités assumée et un enthousiasme communicatif.
Michael Marshman (10 att. sur 16, 2 cont., 1 ser., 3 fautes dir.) : Le central américain est monté en puissance au fil des sets, pour terminer le match en “boulet de canon” dans tous les secteurs du jeu. Toujours aussi calme et parfaitement maître de ses gestes, il n’affiche que très peu de déchet.
Niko Suihkonen (4 att. sur 12, 0 cont., 1 ser., 3 fautes dir.) : Le Finlandais a connu quelques fulgurances, mais globalement il a tout de même manqué d’efficacité, aussi bien au filet qu’en réception où la régularité n’a pas été son fort.
Daniel McDonnell (8 att. sur 10, 2 cont., 0 ser., 4 fautes dir.) : Pour son retour sur le terrain, le capitaine chaumontais s’est montré très réaliste au filet offensivement, et a beaucoup travaillé au block. Seul petit bémol : sa qualité de service qui a pourtant déjà rendu de fiers services à son équipe.
Victor Cardoso (17 att. sur 26, 1 cont., 1 ser., 4 fautes dir.) : Offensivement, le style spectaculaire du Brésilien et sa réussite au filet font forcément lever les tribunes de Palestra. Il reste un atout offensif dont il est difficile de se séparer. Mais ses lacunes en réception compliquent parfois la tâche des siens.
Patrik Indra (1 att. sur 8, 1 cont., 1 ser., 3 fautes dir.) : Un jour “sans” pour le Tchèque qui a mal démarré son match et n’a jamais su trouver la faille au filet face au “block/défense” sétois : suffisamment rare pour être signalé.
HOMME DU MATCH : Pierre Tolédo (11 att. sur 22, 2 cont., 1 ser., 4 fautes dir.) : Après la faillite de Patrik Indra, le CVB 52 avait besoin d’un relais : l’autre “pointu” de l’équipe l’a assumé avec brio. Très vite dans son match, en réussite offensivement et également travailleur au block, le jeune Cévébiste a démontré qu’il pouvait être une solution très intéressante.
Filip Sestan (8 att. sur 14, 1 ser., 3 fautes dir.) : Le Croate, à l’image de Pierre Tolédo, a également contribué à changer la physionomie de la rencontre. Venant stabiliser un peu plus la ligne arrière, il a accompagné cette solidité par une belle influence offensive au filet et au service.
Le fait du match : Le timing reste correct
Avec 49 points et sept longueurs d’avance à cinq étapes de la fin de la saison régulière, le Chaumont VB 52 Haute-Marne s’est offert une belle bouffée d’oxygène dans la lutte pour le fauteuil de leader, sur lequel ils ont été assis le temps de seize journées sur les 21 déjà disputées. Derrière, les poursuivants n’ont pas dit leur dernier mot et se bousculent sur les talons des Cévébistes.
Avec trois dauphins désormais à 40 points (Tourcoing, Tours et Nantes) et Saint-Nazaire à 38, il faudra cependant à l’un des membres de ce quatuor, réussir une fin de première phase en “boulet de canon” s’il veut espérer chiper la première place, tout en attendant une chute libre du CVB 52 dans cette dernière ligne droite. Mathématiquement, il faudrait que l’un de ces rivaux reprenne au moins 1,80 point par match aux hommes de Silvano Prandi à chacune des cinq prochaines journées : soit qu’ils fassent “carton plein” à chaque rencontre et que les Haut-Marnais n’en gagnent plus une et ne puissent donc pas
engranger plus d’un point dans le même temps.
A priori, une situation qui pourrait encore arriver, sauf que des confrontations directes entre ces mêmes quatre poursuivants vont encore réduire leur marge de manœuvre : Saint-Nazaire – Tourcoing (24e journée) et Tours – Saint-Nazaire (25e journée). Sans oublier les confrontations directes avec le CVB 52 : Tourcoing – Chaumont (22e journée) ; Saint-Nazaire – Chaumont (26e journée). Et en y ajoutant les nombreux duels face à Montpellier, l’autre équipe en forme du moment : Montpellier -Tours (23e journée), Chaumont – Montpellier (25e journée) et Montpellier – Nantes (26e journée).
Une belle bouteille à l’encre au sein de laquelle les Cévébistes restent néanmoins les mieux placés, eux qui n’ont jamais pris moins de neuf points en cinq matches de championnat depuis le début de la saison (entre la 13e et 17e journée). Il lui en faut encore justement neuf pour assurer sa place de leader.
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