Le changement de lieu n’a pas boosté la mobilisation
Pour le 11e jour de mobilisation, l’intersyndicale avait voulu changer un peu ses habitudes et surtout son parcours de manifestation. En effet, en lieu et place du cortège de fin d’après-midi en centre-ville, la mobilisation s’est faite ce jeudi 6 avril en milieu de matinée avec comme point de départ le site professionnel du lycée Diderot.
Au total, ce sont près de 200 personnes qui ont pris part à ce mouvement social, une affluence que les organisateurs auraient préféré voir être plus importants.
Changer de lieu pour tenter de mobiliser que ce soit les lycéens mais surtout les salariés des usines de la zone des Franchises, c’était l’objectif de l’intersyndicale en organisant la manifestation au bas de la ville. Rassemblés devant le site professionnel du lycée et à grand renfort de détermination à ne pas laisser « la réforme passer », les manifestants se sont mis en ordre de marche et ont commencé leur défilé en empruntant la nationale pour rejoindre la zone industrielle.
Une mobilisation moindre par rapport aux précédentes semaines
Arrivés à l’entrée de la zone, les manifestants ont organisé un blocage de l’accès au site industriel et ils espéraient qu’à la mi-journée, au moment des changements d’équipes dans les usines, leurs rangs allaient grossir. En dépit de l’énergie déployée par les différents syndicats, le cortège n’a vu que peu de salariés des industries se joindre à eux avant que le blocage ne soit levé peu avant 14 h.
Pour autant, cette mobilisation moindre par rapport aux semaines précédentes n’a pas entamé la volonté « d’aller jusqu’au bout » de la part des syndicats. Nouvelle secrétaire du syndicat des cheminots de Chalindrey, Delphine Sanrey-Huens a d’ailleurs donné de la voix, faisant même un lapsus révélateur de la vision qu’elle a du gouvernement, pour inciter toutes les personnes présentes à poursuivre la mobilisation.
Pierre Gaudiot