Saint-Dizier. Le changement au cœur du concours d’éloquence au lycée Saint-Exupéry
ÉCOLE. Trois élèves de terminale du lycée Saint-Exupéry ont participé au concours d’éloquence, lundi 28 février. Pour ce faire, ils disposaient de huit à dix minutes, en partant d’une simple citation d’Einstein sur le changement. Deux d’entre eux se sont qualifiés pour la finale régionale.
Dans la salle de conférence du lycée Saint-Exupéry, ils arrivent dans un calme olympien, soutenus par leurs camarades de classe, voire leurs familles. En ce lundi 28 février, Eurydice, Hugo et Lughan, élèves de terminale, vont se succéder sur scène, dans le cadre du concours national d’éloquence, organisé par le Lions Club. Chaque Lions Club peut présenter un candidat pour la finale régionale. Et à Saint-Dizier, deux clubs existent : « Deux des trois jeunes seront retenus ce soir », explique Marie-Noëlle Casteleyn, l’un des cinq membres du jury.
Citation d’Einstein
Pour la deuxième année consécutive, Valérie Garet et Christine Héraud, respectivement professeurs de lettre et d’allemand, sont responsables de l’opération. « Nous travaillons depuis octobre. C’est une super expérience qui leur apportera beaucoup pour la suite », raconte la dernière nommée.
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Cette année, les trois jeunes disposent de huit et dix minutes pour s’exprimer, faire ce que Christian Benoit, avocat et membre du jury pour la deuxième année, compare à « une plaidoirie ». La thématique ? Une citation toute simple d’Albert Einstein : « Tout le monde veut que ça change, mais personne ne veut changer ». Un angle très large, « chacun se l’approprie à sa façon, il n’y a donc jamais de hors-sujet », estime Marie-Noëlle Casteleyn, qui présente des candidats de St-Ex au concours depuis 2010.
Trois approches
Hugo est désigné en premier. Son idée principale autour de la condition féminine plaît beaucoup au jury. Il évoque également la nécessité de changer pour s’approcher de la perfection, et souligne l’importance de la volonté pour changer le monde, s’appuyant en guise de conclusion sur une citation de Clint Eastwood : « Si vous voulez voir un changement pour le mieux, vous devez prendre les choses en main ».
Eurydice prend le relais, elle qui a déjà participé l’année dernière. La jeune femme évoque la place de la femme, qui évolue, mais avec certains préjugés qui perdurent, l’adaptation en fonction de l’interlocuteur… Mais aussi les freins au changement : « Nous avons peur de l’échec, qui est perçu comme négatif, peur de nous tromper, car cela nous rend vulnérable. » Avant de conclure avec Henry Dunant : « Seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde y parviennent ».
Pour conclure, place à Lughan. Pour lui, « le changement se décompose en trois étapes : le vouloir, le dire, le faire ». Une théorie qu’il illustre avec l’histoire du chèque sur papier-toilette, qui finalement, sera reconnu par la juridiction. Ou encore l’évolution du bébé avant sa naissance. « Qui que vous soyez, soyez-le bien », conclut-il en reprenant Abraham Lincoln.
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Les cinq membres du jury s’isolent ensuite pour débriefer les prestations de chacun. Les notes sont attribuées, le verdict tombe : ça passe pour Eurydice et Lughan, l’aventure s’arrête pour Hugo. « Cet exercice t’aidera pour le grand oral », relativise Marie-Noëlle Casteleyn. Ultime conseil de Christian Benoit envers les deux qualifiés : « Deux, trois grandes idées suffisent. Il faut structurer, structurer, structurer, et on se retrouvera à Bordeaux. »
La suite de l’aventure
Eurydice et Lughan sont tous les deux qualifiés pour la finale régionale, qui se déroulera le 2 avril, à Dieuze, en Moselle. En tout, ils seront quinze candidats. « Le lauréat restera le lendemain pour refaire sa prestation devant les congressistes. Et il sera qualifié pour la finale nationale », explique Marie-Noëlle Casteleyn. Finale nationale qui aura lieu à Bordeaux. Là aussi, face à 14 adversaires. Les trois meilleurs ‘’s’affronteront’’ sur une autre citation. Ils n’auront que deux heures pour la préparer, sans document ni Internet. Et à la fin, il n’en restera qu’un. L’ultime vainqueur, se produira devant un public de 500 à 600 personnes.