Le centre médical Jeanne-Mance sur sa lancée
SANTE. Le centre médical Jeanne-Mance (psychiatrie générale) a effectué sa traditionnelle cérémonie des vœux, lundi 29 janvier, et a ouvert, pour l’occasion les portes de l’atelier thérapeutique de mensuiserie Sittelec, qui a récemment bénéficié de nouveaux investissements.
« Je suis très émue de me retrouver ici… Je connais les trois quarts des personnes présentes ! ». Patricia Guérin, représentant le maire Anne Cardinal, était dans son élément, lundi 29 janvier, pour la traditionnelle cérémonie des vœux du centre médical Jeanne-Mance. Dans une autre vie, avant sa retraite et la politique, l’élue a travaillé comme cadre de santé psychiatrique durant vingt ans en Pays de Langres, et a œuvré en étroite de collaboration avec l’hôpital de jour et l’établissement de consultations, spécialisés dans le domaine de la santé mentale.
Comprenant une vingtaine de personnels médicaux (dont quatre psychologues, neuf infirmiers et une art-thérapeute), le centre médical Jeanne-Mance est — le point est assez méconnu — rattaché au Centre hospitalier de Haute-Marne (CHHM) et au Groupement hospitalier de territoire (GHT) Cœur Grand-Est, et non aux hôpitaux de Chaumont et de Langres. L’essentiel des activités du CHHM se situent au nord et au centre du département, de sorte que le centre Jeanne-Mance se trouve excentré.
Il n’en est pas oublié pour autant. « Chaque fois que je pense à Langres, je me dis que vous êtes loin du site principal. Pour autant, il y a une telle activité qui fait que la distance ne vous empêche pas de créer », a lancé le docteur Linette Tedongmo, présidente de la Commission médicale d’établissement (CME). Président du CHHM et du Conseil départemental, Nicolas Lacroix a tenu à être présent : « Je dois l’avouer, je ne suis jamais venu jusqu’à aujourd’hui. C’est un impair réparé ». Frédéric Lutz, directeur du CHHM, n’a pas annoncé d’investissements importants, en 2024, au bénéfice du site langrois.
Une extension au bénéfice du Pays de Langres
En revanche, les travaux d’extension qui seront réalisés à Maine-de-Biran, à Chaumont (reprise de l’ancien bâtiment Enedis pour 3,7 millions d’euros) bénéficieront à la patientèle du Sud-haut-marnais en hospitalisation complète : « L’accueil des patients du secteur de Langres pourra se faire plus près de chez eux, plutôt qu’une prise en charge à André-Breton à Saint-Dizier », s’est réjoui Frédéric Lutz.
Le directeur a ensuite accompagné Nicolas Lacroix et Patricia Guérin pour une visite improvisée, mais appréciée, de l’atelier thérapeutique Sittelec. Cette menuiserie adaptée permet à une trentaine de patients par an de construire meubles et nichoirs avec des bois de résineux, dans une optique de réadaptation socio-professionnelle progressive. « Les patients font tout de A à Z, de la construction à la vente. Par exemple, nous avons réalisé des meubles pour la librairie de Langres », a expliqué l’infirmier Thibault Serrano, qui coordonne l’atelier thérapeutique. « Nous avons investi 14 000 euros récemment dans un nouvel équipement », a indiqué Frédéric Lutz aux élus, impressionnés par la machine rutilante trônant au centre de l’atelier, avant de les convier pour le verre de l’amitié.
N. C.