Le centre de formation des médias sur de bons rails
En conseil d’Agglomération, les élus de Saint-Dizier Der et Blaise ont validé le versement d’une subvention pour l’association Studio P. A la rentrée, elle ouvrira officiellement son centre de formation sur le journalisme et la communication, avec l’ambition de devenir ensuite une prépa.
Préparation aux écoles de journalisme, audiovisuel, média training, gestion des réseaux sociaux, éducation aux médias, journaliste plurimédia ou sur mesure, voici l’offre de formations proposée à la rentrée par l’association Studio P. Lundi 3 juillet, à la quasi unanimité (seul Jean Marchandet s’est abstenu), les élus de l’Agglomération Saint-Dizier Der et Blaise ont validé le versement à cette dernière. Avec une subvention d’équipement de 65 000 € et de fonctionnement de 30 000 €, le tout par an et pendant trois ans.
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« Ce sont des thématiques d’avenir, modernes et qui plaisent. Cela peut nous permettre de garder nos jeunes, de les faire vivre et de faire exister dans notre agglomération un organisme de formation qui vient d’ici », a appuyé le président Quentin Brière.
Contexte
Une aide bienvenue pour Antoine Regnault qui se voulait reconnaissant le lendemain. Directeur de Média Puissance Group’ qu’il a co-fondé, le jeune homme travaille depuis deux ans sur ce projet de centre de formation : « Nous avons le volet information avec PTV, communication avec P Com, et formation avec Studio P. Ce n’était pas prévu au début de l’aventure. Nous avons surtout agi en fonction des demandes que nous avons pu avoir. »
Ce projet a un double objectif. D’une part, c’est de pallier un manque sur cette branche dans un rayon de 150 kilomètres. D’autre part, c’est de proposer une solution de proximité aux étudiants, intéressés par le milieu du journalisme ou de la communication, et qui n’ont pas forcément les moyens d’étudier dans des grandes villes. Et même en étant dans une ville moyenne, la qualité sera la priorité : « Nous aurons les caractéristiques d’une structure professionnelle, mais sous la forme associative. Nous voulons y aller étape par étape. Nous avons commencé par des ateliers, auprès de professionnels, des écoles. A la rentrée, nous proposerons des formations dans nos locaux. » Et en 2024, l’idée, c’est de devenir une prépa pour les grandes écoles.
Dans ce projet ambitieux, depuis le commencement, c’est toute une équipe accompagne. En parallèle, un chargé de mission est sur le pont, en la personne de Benjamin Nicolas. « Je suis arrivé il y a un an, mais j’étais déjà en contact avec Antoine sur l’ensemble du projet », explique le jeune homme. Depuis cinq mois, il travaille sur l’obtention de la certification Qualiopi, pour attester de la qualité des prestations proposées. Un long travail, toutefois indispensable. Plus tard, il sera question du Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Organisation
Pour ce centre de formation, 1 M € a été investi par Studio P, alors que les frais de fonctionnement se chiffrent à 250 000 € par an. Les locaux situés dans l’aile est de l’ancienne école Jean-Moulin sont presque prêts. Benjamin Nicolas nous fait faire le tour du propriétaire : « Il reste une salle à insonoriser complètement. Nous recevrons dans le courant de l’été le matériel pour la salle des formateurs, la salle de cours et le plateau technique audiovisuel », détaille Benjamin Nicolas. Les apprenants, qui seront en groupe de douze à quinze personnes pour rester « à taille humaine », pourront partager la salle de convivialité avec les différents services de Média Puissance Group’.
La marraine du centre, une journaliste plateau originaire du territoire, sera prochainement officialisée. Un coordinateur pédagogique et une assistante pédagogique seront recrutés à temps plein. Du côté des formateurs, il s’agira d’abord d’intervenants. Une pointure a notamment donné son accord : « un grand reporter avec 25 ans d’expérience, qui a un goût pour la ruralité et qui est du territoire, avec de la famille dans la Meuse », s’enthousiasme Antoine Regnault. Les vacances ne seront donc pas de tout repos pour tout le monde.
Louis Vanthournout
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