Le CDT réfléchit à une cuisine centrale
Le Conseil de développement territorial (CDT) du Pays de Langres a donné une conférence jeudi 15 décembre, sur le site solitaire Guy-Jannaud de Vaillant. Cette association, qui dépend du PETR, est partie du constat que huit millions de personnes sont en précarité alimentaire en France, et s’intéresse à la nourriture en Pays de Langres et à la création d’une cuisine centrale sur le territoire.
Bernard Clément, Daniel Ribault et François Godefroy, membres de l’association, sont donc venus présenter cet ambitieux projet, plus que dans l’air du temps. Certaines communes, dont Lons Le Saunier ou Nevers, sont parties du constat que l’eau des territoires se trouve de plus en plus polluée. Deux choix alors : soit s’adapter en traitant l’eau pour la rendre propre à la consommation, soit agir en amont afin de promouvoir une agriculture plus raisonnée qui permettrait de lutter contre la pollution et récupérer une eau de qualité.
Outil de mutualisation de l’existant, le concept des cuisines centrales a permis à ces communes de proposer aux producteurs ou transformateurs locaux de vendre facilement leur production ou services. Petit à petit, les producteurs ont été encouragés à produire de façon raisonnée, et même biologique. Au final, des nappes phréatiques redevenues potables, des producteurs vivant de leur production, des consommateurs divers : Ehpad, écoles, associations de portage de repas à domicile ou cantines bénéficient de la production des cuisines et légumeries centrales.
Un modèle que le CDT souhaiterait aujourd’hui transposer en Pays de Langres, avec la création d’une cuisine centrale et d’une légumerie. Les producteurs ou associations existantes pourraient intégrer le dispositif, afin de pérenniser le sécurité alimentaire locale, en proposant une alimentaion de qualité (répondant ainsi à la loi Légalim qui instaure un minimum de 50 % de produits durables). Une cuisine centrale permettrait de rationaliser les coûts de transport. Un projet bien accueilli par le public.
