Le casse-tête – L’édito de Christophe Bonnefoy
Quel casse-tête, mais quel casse-tête ! La formation du nouveau gouvernement tient d’une équation à la Einstein. Autrement dit, on est là très loin de la simple opération, façon brevet de fin de collège. Le savant bûchait sur la relativité. Emmanuel Macron, lui, doit se débrouiller avec sa majorité relative.
On a cru, un instant dimanche matin, que les noms seraient posés en fin de journée. C’est Aurore Bergé qui parlait ainsi d’une équipe connue « dans les prochaines heures ». Mais en politique, les heures peuvent être tellement longues… Tellement, qu’il aurait été beaucoup plus sage de situer l’annonce sur une frise temporelle un peu plus étendue.
Mais bref. Nouveau gouvernement il doit y avoir, nouveau gouvernement il y aura. Pour autant, il aura sans doute été construit dans la douleur. Le chef de l’Etat regarde en premier lieu du côté de l’Assemblée. S’il ne veut pas voir retoquer ses propositions de loi, il doit trouver des alliés. Pas chez LFI. Pas au RN. Mais partout ailleurs. Sans, non plus, faire d’erreur de casting. LR, PS, Ecologistes… ni trop à droite, ni trop à gauche, ni trop mous, ni trop durs… La bonne personne, au bon endroit, au bon moment. On comprend la difficulté de trouver ceux qui viendront investir les ministères…
Emmanuel Macron est, aussi, obligé de composer avec les difficultés de… l’actuelle équipe gouvernementale. Quid de Damien Abad et Chrysoula Zacharopoulou, empêtrés dans des affaires qui n’ont rien de politique ? Casse-tête supplémentaire.
Les heures ou jours qui viennent devraient apporter les réponses. Aussi sur deux noms qu’on commence à entendre de plus en plus. Celui du maire de Reims, Arnaud Robinet et du président de la Région Grand Est, Jean Rottner. Ça doit phosphorer du côté de l’Elysée…