Saint-Dizier. Le cancer du sein touche également les hommes
SANTÉ. Si le cancer du sein est une maladie régulièrement associée aux femmes et à juste titre, le phénomène touche également les hommes. Entre détection, processus et guérison, le chirurgien viscéral François Tryhœn nous en dit davantage.
Chaque année en France, plus de 54 000 nouveaux cas de cancer du sein sont recensés, d’après les derniers chiffres publiés par la Ligue nationale contre le cancer. L’Association en soutien aux opérés du sein participe à Octobre rose. A la tête de cette dernière depuis une vingtaine d’années, on retrouve le docteur François Tryhœn. Et comme le rappelle celui qui est chirurgien viscéral à la clinique François 1er de Saint-Dizier : « Les hommes sont également les bienvenus ».
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Quel est le rapport entre le cancer du sein et les hommes ? Le phénomène n’est pas toujours connu, mais ces derniers représentent environ « 1 % des personnes touchées par le cancer du sein », précise le professionnel de santé. Le chiffre reste stable au fil des années. Et bien qu’il soit faible, il ne faut pas l’ignorer : « Les hommes sont plus sensibles aux problèmes de prostate, de testicule. Comme peu sont touchés par le cancer du sein, ils ont tendance à le banaliser. »
Le parcours
Première étape : l’inspection. L’apparition d’une masse ou d’un placard rouge autour de l’aréole (au-dessus du mamelon), une rétractation ou une douleur localisée sont des signes de suspicion. Il faut alors en parler à son médecin traitant.
Ce premier point doit se poursuivre avec un temps d’examen. « Il faut d’abord effectuer une échographie mammaire, avant de poursuivre avec une mammographie ». Mammographie qui n’est pas possible techniquement pour tous les hommes : il faut avoir suffisamment de volume mammaire pour effectuer cet examen . Ces deux examens ne sont toutefois pas suffisants pour déterminer avec certitude un cancer du sein. « Comme pour tous les cancers, il faut une preuve histologique », autrement dit une analyse microscopique qui ne peut se dérouler qu’à la suite d’une biopsie pour le cas du cancer du sein. Une opération que le professionnel compare à un « forage », à l’aide d’une aiguille, directement dans le sein.
L’après diagnostic
Puis, les résultats tombent. Si un cancer du sein est diagnostiqué, le processus est également très précis. Le patient commence par une première consultation spécialisée (CS) d’annonce avec le radiologue puis un chirurgien. Dans la foulée, chirurgien, médecin, chimiothérapeute, oncologue, radiothérapeute orchestrent une réunion de comité pluridisciplinaire (RCP) qui est systématique pour discuter de la situation exacte du patient et élaborer un programme de soins personnalisé. Le patient est ensuite informé des éléments au cours d’une deuxième CS. Comme l’explique le docteur Tryhœn, « le patient a toujours son mot à dire, si par exemple il ne veut pas faire de chimio, c’est son droit ».
L’intervention chirurgicale dure « une heure, sans aucune douleur ». Mais le suivi ne s’arrête pas là. Une nouvelle consultation du patient avec le cancérologue, et une nouvelle RCP permettent de définir le schéma thérapeutique de la personne atteinte du cancer. La suite peut varier plus ou moins entre radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie.
En dehors de la radiothérapie (à Reims), « la prise en charge se fait complètement ici, à Saint-Dizier », conclut François Tryhœn.
Louis Vanthournout
Ultime animation
Ce dimanche 30 octobre auront lieu les foulées roses bragardes, au départ du stade Charles-Jacquin. Le rendez-vous est fixé à 10 h. Pour marcher ou courir à travers deux parcours de 6 et 12 kilomètres, sans difficulté. A cette occasion, l’Union des commerçants bragards a financé la fabrication de t-shirts rose, dont 250 seront offerts aux premiers inscrits. Les sapeurs-pompiers et la Ligue contre le cancer seront également de la partie. L’inscription est payante à partir de 12 ans. Il s’agit de la dernière animation du mois dans le nord du département.