Le brochet n’est plus nuisible dans les eaux de première catégorie piscicole
A compter de l’ouverture générale en première catégorie le 14 mars 2020, d’importantes modifications réglementaires concernent le brochet. C’est un changement radical par rapport à ce qui se pratiquait jusqu’ici.
Jusqu’à présent, le brochet était considéré comme nuisible dans les eaux de première catégorie (à salmonidés dominants). Il n’existait pas de taille légale de capture ni de période d’interdiction de pêche, et il n’était pas permis de le remettre à l’eau.
A compter de cette année, tout change à ce sujet. Le brochet bénéficie désormais d’une protection spécifique dans les eaux de première catégorie. Il sera obligatoire de remettre à l’eau tout brochet capturé entre l’ouverture de la truite et celle du brochet, le dernier samedi d’avril (le 25 en cette année 2020). Entre cette date et la fermeture de la truite, le 20 septembre, le quota maximum de brochets conservés est de deux par jour.
Il est aussi instauré une taille minimale du brochet en première catégorie piscicole, la même qu’en deuxième : 60 cm.
Le brochet en régression
Ces mesures ont une validité nationale et émanent d’une décision nationale, justifiée par le fait que le brochet est en régression en France. Le cas est bien moins sensible en Haute-Marne, où cette réglementation peut paraître surprenante aux yeux de certains, habitués à rechercher le brochet spécifiquement à l’ouverture de la truite, notamment dans les fosses profondes de certaines rivières.
Toutefois, cette mesure n’empêche pas de rechercher des brochets, mais plutôt de les conserver. Le no- kill du brochet à l’ouverture de la truite en première catégorie est donc toujours possible.
En 2e catégorie, rappelons aussi que pour protéger le brochet, l’emploi de certaines techniques de pêche est prohibé jusqu’au dernier samedi d’avril. Il est interdit d’utiliser leurres souples de toutes formes, leurres durs, leurres métalliques (cuillers…), mouches à carnassiers, pois- sons morts ou vifs. Seuls de- meurent autorisés les appâts naturels du type vers et larves et les mouches artificielles destinées aux salmonidés.
Jean-Noël Deprez
