Le Boxing club dans le top 10, mais toujours sans local fixe

À l’issue de 18 manches menées aux quatre coins du Grand Est, le Boxing Club Bragard s’est finalement classé huitième du challenge régional Henri-Graff. Malgré cette performance, l’association n’a toujours pas de salle d’entraînement digne de ses ambitions. 

Le printemps 2023 laisse augurer un bel avenir compétitif pour le Boxing Club Bragard. Sur les 54 factions sportives de la région engagées dans le challenge Henri-Graff – qui a pris fin dimanche 26 mars à Marmoutier, dans le Bas-Rhin – l’association s’est hissée à la huitième place du classement général. Mieux encore, elle est arrivée en tête des clubs haut-marnais et champardennais.  

Les yeux rivés sur les championnats nationaux

« C’est une belle performance pour un club comme le nôtre », se satisfait Laëtitia Royer, présidente de la structure, fière des quinze boxeurs amateurs, juniors et seniors ayant participé à la compétition. « En plus d’apporter de l’expérience à nos jeunes, cela nous donne un peu de notoriété et de reconnaissance. » Et aussi un peu de soutien financier. Car tout comme ceux présents dans le top dix des meilleurs clubs du challenge Henri-Graff, le BCB va prochainement recevoir de la part du Comité régional Grand Est, à l’origine de l’événement, une dotation afin d’acheter du matériel.

Enorgueilli par cette victoire et cette récompense, Side-Ahmed Tourki, entraîneur, se révèle d’ores et déjà ambitieux vis-à-vis de l’avenir de ses athlètes : « Cette année, nous avions pour but de faire de bons résultats sur le plan régional. L’objectif est atteint aussi bien en boxe éducative qu’en boxe amateure. La saison prochaine, nous essaierons de monter d’un échelon puisque nous participerons aux championnats nationaux. »

Des entraînements sans douches ni toilettes

Mais très vite, après les réjouissances, est revenue, une aspiration davantage pragmatique : trouver une salle d’entraînement plus adéquate que celle de fortune aménagée dans un coin des locaux d’une entreprise d’ameublement. « Ça va faire trois ans qu’il nous les prête », se remémore Side-Ahmed Tourki, avant l’heure de l’entraînement, ce vendredi 21 avril. « On a passé un sale hiver sans chauffage. On n’a pas de douches, pas de toilettes. C’est vraiment une galère. » 

Mais que fait la mairie ? « Des échanges constructifs ont eu lieu. Une solution devrait être trouvée pour le mois de septembre », confie-t-on du côté de la municipalité. Une affirmation confirmée par le Boxing Club Bragard qui souhaite ne cache pas ses envies de se développer. « Nous voulons ouvrir une section aéroboxe », détaille Mehdi Touama, préparateur physique au sein de l’association. « Nous avons déjà 17 inscrits. Alors, nous espérons avoir une vraie salle pour développer cette activité. » À ce jour, plus d’une cinquantaine d’associations n’ont toujours pas de locaux sur Saint-Dizier.

Adrien Jeanson et Dominique Lemoine