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Le Bon Temps des robots de traite dans un élevage haut-marnais

Le robot de traite a changé la vie de Philippe Bontemps.

Machinisme. A Orbigny-au-Val, les membres du Gaec du Bon Temps ont ouvert les portes de l’exploitation agricole afin de faire découvrir le robot de traite récemment installé. Avec un peu de recul, Philippe Bontemps avoue ne pas savoir comment il a fait pour s’en passer aussi longtemps.

Depuis décembre 2021, un robot de traite “Gemini Double Box” de Boumatic est en fonctionnement au Gaec du Bon Temps. Trois mois après, Philippe Bontemps, l’exploitant, a un avis tranché : « la traite matin et soir, en salle de traite, c’est la Préhistoire ». Il explique que l’agriculture bénéficie de nombreuses avancées technologiques et qu’il faut savoir en profiter. Il n’est pas le seul puisqu’aujourd’hui, huit installations de traite sur dix se font avec des robots.

« Etre éleveur laitier est un métier de fou »

Philippe Bontemps Membre du Gaec du Bon Temps

Philippe Bontemps appuie : « Etre éleveur laitier est un métier de fou et, avec le robot, j’ai changé de métier avec un gain de temps de quatre heures par jour ».

D’un plaisir « technologique », il est arrivé à un plaisir dans tous les domaines et, notamment, physiquement puisqu’il n’a plus de problèmes d’épaules alors qu’il n’en avait même pas pris conscience. Il parle d’une révolution au sein de l’exploitation.

En décembre, la mise en route du robot Boumatic a été davantage compliquée pour l’éleveur que pour les vaches. Un temps, il s’est senti inutile et démuni avant de trouver un nouveau rythme de travail. Quant aux laitières, aucune n’a été réformée. Avec des rationnements individualisés, elles consomment moins de concentrés et elles produisent davantage de lait tout en préservant la qualité.

Adaptation des vaches

Philippe Bontemps raconte qu’avant d’opter pour Boumatic, il avait étudié toutes les marques de robot durant plusieurs années. Son choix s’est porté sur celle-ci pour la traite par l’arrière, la douceur d’approche des vaches, le bloc intégral posé dans l’étable sans travaux excessifs et qui peut se mettre hors gel, le double box qui évite d’investir dans deux robots, un principe adapté au pâturage des vaches…

Mais, en plus, il a rencontré « des éleveurs heureux ». Philippe Bontemps a exprimé un simple doute lors de son choix : le suivi ou, en d’autres termes, le service après-vente de la marque. Or, aujourd’hui, il est extrêmement rassuré. Ludovic Zapata, le responsable commercial Boumatic Center d’Allain, précise l’existence de cinq techniciens entièrement consacrés aux robots sur le territoire.

Le robot est d’un bloc posé dans l’étable.

« Des éleveurs heureux »

Pour lui, les atouts majeurs de leur outil la traite par l’arrière rendue possible par un bras articulé hydraulique solide tout comme les portes ou les auges et une caméra 3D pour l’accroche des trayons. Autre avantage : son positionnement sur le troupeau moyen français de 80 à 90 vaches. Le Gaec Bon Temps compte 65 vaches laitières avec comme objectif de monter à 75.

Ludovic Zapata explique que ce robot d’un bloc est évolutif dans le temps pour suivre les nouvelles adaptations technologiques. Il peut durer 20, 30 ou 40 ans et être à la pointe des dernières avancées. Enfin, il précise que la mise en place d’un robot ne se fait pas hasard. « Il faut qu’il y ait une concordance entre l’homme, la structure, les vaches et l’outil. Un robot doit correspondre à la ferme ».

Frédéric Thévenin

f.thevenin@jhm.fr

Contact : Ludovic Zapata au 06.75.33.21.89.

Stratégique

Philippe Bontemps, son épouse et un salarié travaillent sur une exploitation de 182 ha. 48 ha sont consacrés à des céréales en autoconsommation et 134 ha sont en herbe. Le Gaec est en autonomie alimentaire à 100 %.

Pour l’éleveur, la quantité de lait produite n’est pas un sujet mais plutôt la qualité d’autant plus qu’il est en bio. Il vend son lait à Monts et Terroirs et parce que la laiterie a su maîtriser le nombre de producteurs adhérents (30), le prix du lait se maintient contrairement à d’autres filières bio.

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